Une série culte des années 90. Pendant qu'à la télévision au même moment, les séries s'assombrissaient pour nous révéler notre penchant pour la paranoia avec X-Files, tout est encore lisse et propre à Star Fleet. On croit en la science et au rationnel. Pas encore d'histoires de services secrets pas nets ourdissant dans l'ombre de sombres complots. A Star Fleet on a la classe et on se croirait dans un films sur l'US Navy dans les années 40. Tout ce que l'on fait l'est pour le bien commun de l'humanité. Et on s'y comporte avec un sens aigu de la morale et de l'éthique. Du DEVOIR. On adore le Capitaine Janeway, très bien doublée en français - mais la voix en VO de Kate Mulgrew, son accent un peu rauque de vieille chanteuse country alcolo est inimitable- en mère courage rassemblant autour d'elle toute une petite humanité perdue à l'autre bout de la galaxie avec pour seule perspective un voyage dans l'inconnu de 70 ans minimum à warp max plus. Des épisodes cultes, voire vertigineux, comme "Distant Origin", 3e saison épisode 23. Juste avant de pénétrer sur le territoire du collectif borg... Une ambiance exceptionnelle, un family soap dans l'espace avec des entités aussi disparates qu'un E.T. farfelu, Neelix, un Vulcain qui prend beaucoup sur lui, Tuvok, d'anciens rebelles du Maquis ralliés à la cause commune, Chakotay, une métisse humano klingone énervée mais craquante, B'Elanna Torres, un docteur holographique perpétuel objet de farces potaches mais s'élevant de saison en saison à la conscience, le... Docteur et la "bombasse de l'espace", Seven Of Nine, mi humaine, mi borg, craquante dans sa combine moulée révélant son corps de déesse à moitié robotique ; entourés du gentil voyou Tom Paris et du jeune enseigne timide mais à l'extrême droiture, Harry Kim. Tout va bien. On va rentrer à la maison. Juste la magie et l'ambiance d'un voyage en très haute mer, sans perspective de terre, entre gens d'adorable compagnie. C'est certainement devenu vieillot, mais ce sont de belles valeurs humaines, face à l'adversité et au malheur, qui sont exacerbées là. Franchement, ça nous change de cette humanité recluse dans la sauvagerie face à l'horreur d'un Walking Dead ou de l'ambiance torturée où tous les coups sont permis d'un Game of Thrones. Quelles que soient les qualités que je trouve à ces séries récentes que j'adore d'ailleurs. Mais ce ne sont pas des ambiances positives comme sur "Voy", comme on dit entre fans. Allez, 5***** pour VOY. Et une sixième pour la route *. Elle est longue !