Le show vedette de Showtime, décidément le distributeur porte bien son nom, revient pour une troisième saison, toujours composée de douze épisodes au format 50 minutes, toujours dans la même veine que les 24 précédents. Peu de nouveautés, donc, si ce n’est pour l’occasion l’apparition d’un disciple, d’un concurrent. Maintenant serein, au sortir d’une deuxième saison à fort taux de rebondissements, Dexter doit une fois encore replonger les deux pieds devant dans une nouvelle séries de problématiques. Décidément, Showtime sait y faire pour ne jamais appuyer sur la pédale de frein, et c’est bien là la force première de la série, toujours sur le fil du rasoir. Entre humour et intensité, entre immoralité et sérénité, cette troisième saison s’inscrit clairement, malgré un début passablement laborieux, dans la veine de la seconde, un plaisir.
Là encore, le scénario n’est pas foncièrement le plus travaillé, dans son genre. Les rebondissements s’enchaînent sans réel motifs crédibles, mais peu importe. L’homme au centre du terrain ne cesse jamais d’étonner, de surprendre en se découvrant sans cesse, en apprenant toujours d’avantage sur son passé, sur les gens qui l’entourent. Mais Dexter n’est pas seul. On en apprend dès lors régulièrement plus sur son entourage, sa sœur, Debra, qui décidément jure comme un charetier, toujours à l’affût d’un nouvel amant. Ses coéquipiers, Vince, Angel, LaGuerta, des personnages qui eux non plus ne cessent d’évoluer. En gros, les protagonistes restent sensiblement les mêmes, hormis l’introduction au commissariat d’un nouvel élément, Quinn, qui lui, permettra sans doute l’amenée de quelques nouveaux rebondissements à l’avenir.
Bref, peu de choses à dire sur une troisième saison tendue, addictive et très clairement évolutive au niveau de l’intrigue. En l’état, en gros au bout de trois années consécutives de Show, les scénaristes sont toujours parvenus à renouveler leurs intrigues. Le parviendront-ils encore longtemps? Sans doute pour quelques nouvelles saisons. Affaire à suivre. 15/20