Comme je l’avais pressenti, une petite baisse de régime. La saison début immédiatement après la final grandiose de la précédente, ne relâchant pas ainsi toute la tension encore bien présente. Comme Dexter, on ne sait plus du tout où on est, on est complètement perdu. Les conséquences de cet évènement tragique vont se répercuter ainsi sur toute la saison, en devenant même le point d’orgue autour de Dexter : comment se reconstruire. On retrouve ainsi un schéma assez similaire à celui de la saison 2. On retrouve également des similitudes avec la saison 3 dans la construction même de la saison
avec une enquête bien distincte entre celle de Dexter et celle de la police, toutes deux très différentes
. Le final se ressemble aussi dans sa façon d’être (
Dexter capturé par le méchant mais finit par se libérer et le tuer
).
Et enfin, on retrouve également une structure semblable à la saison 4,
avec une première partie où Dexter essaye de s’en remettre avant de découvrir ce qui se trame, et une seconde où Dexter se rapproche au plus près de sa cible
. Et le final s’en rapproche aussi un peu, comme le fera remarquer Harry à un moment.
On retrouve aussi cette course contre la montre avec la police
. Bref, cette saison reprend un peu les ingrédients qui avaient bien fonctionné dans les précédentes pour les mixer ensemble.
Loin de donner un ratage, la sauce prend plutôt bien grâce notamment à différents points. Tout d’abord, le tueur en série de cette saison est très différent des précédents (
puisqu’il s’agit d’un groupe cette fois-ci
) et permet d’aborder un thème beaucoup plus glauque qu’auparavant. On a également Dexter qui s’essaye cette fois-ci pleinement au rôle de père, montrant des difficultés comme on pouvait s’y attendre.
Sa reconstruction sera une étape essentielle de cette saison et c’est probablement celle où il s’est montré le plus humain jusqu’à présent. Le mélange des ingrédients réussi à ne pas faire simple copie : on reconnaît mais ça reste quand même nouveau.
Un personnage féminin qui aide Dexter après la mort de son frère/sa femme ; un complice de son « dark passenger » ne devienne qu’une seule personne, Lumen. Et si je la sentais pas trop au début, ça commence à passer au fil des épisodes
. J’aime bien le côté
Bonny et Clyde
donné au couple.
Cependant, si le mélange et réussi, il y a quand même des défauts, symbolisant cette baisse de régime. Le premier d’entre eux est le rythme. La première partie de saison est très longue à se mettre en place, à instaurer la tension qui ne surviendra que dans la deuxième partie. Malheureusement, ça ne durera que quelques épisodes et ça s’évanouira avant le final qui est certes chouette, mais sans la tension des précédentes saisons. Le final d’ailleurs se résout un poil trop facilement (
notamment l’intrigue du personnage de Lumen qui, vu son développement et même si je n’en était pas fan, méritait de rester
).
On a également les différentes intrigues sur la police. L’enquête sur la Santa Muerte
avance à pas de loup avant de se résoudre d’un coup, comme ça, et pourtant des éléments de réponses restent (et le deuxième frère ? et la policière vénézuelienne ?
). Le mariage
Batista/LaGuerta décide de battre de l’aile mais on ne sait pas trop pourquoi (enfin si, manque de communication flagrante, mais c’est très mal mené
). On a également la concrétisation
Dexter capturé par le méchant mais finit par se libérer et le tuer
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, plutôt fidèle aux personnages mais en même temps sans grandes surprises.
Pour le reste, je ne vais pas m’y attarde : comme d’hab, le casting est super, la musique géniale (on a même quelques nouveaux thèmes et même sonorité très sympas) et la mise en scène magistrale.
Bref, une saison un cran en-dessous des précédentes. Loin d’être mauvaise, elle réussit à prendre humblement la suite à l’une des meilleures saisons que j’ai vues et à en exploiter efficacement les conséquences. Cependant, son rythme pas vraiment maîtrisé et le mélange des différents ingrédients (bien que réussit, je le répète) des saisons précédentes font que même si on dévore toujours autant les épisodes, on sent qu’il y a une légère baisse de régime. C’était prévisible, comme je l’avais dit à la fin de la saison 4, mais ça aurait pu être moins marquant (ou alors, c’est que la saison 4 était vraiment trop extraordinaire et du coup, cette saison 5 en fait les frais). Les bases posées pour la prochaine saison s’annonce intéressantes, reste à savoir si la baisse de régime va s’accentuer, se stabiliser ou s’inverser.