Dallas, ton univers impitoyable... Ecoutez, je sais pas pour vous mais cet univers, je ne l'ai pas trouvé si impitoyable. C'est juste un monde d'économie solidaire ou le micro-crédit flirtait avec une politique sociale dont Leon Blum aurait été plus que fier. Pas de coup tordu, de l'humanité et c'est tout. J.R, symbole de cette politique sociale des plus abouties, avait juste un peu le mal de vivre. Mais restons précis, c'est surtout après la mort de Joke, son "american way of life" de père que J.R a sombré (alcool, sexe à outrance et pipelines saccagés...). Su-Ellen, quant à elle, du bourbon, elle en a sifflé. Son mal-être m'a tellement bouleversé qu'a 17 ans, je faisais le choix de vivre comme elle. Fan jusqu'au boutiste, je trinque du matin au soir pour oublier un mari infidèle et une belle-mère envahissante. Coté acteur, on retrouve aussi un Patrick Duffy impérial. Impérial de justesse dans son jeu mais aussi dans la vie. fidèle en amour, travailleur et sensible, il avait cependant un seul défaut, la naiveté. En effet, ce cow-boy décervelé ne voyait rien venir, J.R l'a enrhumé durant toutes les saisons et toujours avec le sourire. Pour en finir avec les acteurs, je souligne les prestations de Victoria Principal et charlene Tilton. Deux femmes de caractère, modernes et insoumises. Tandis que la première s'occupait du petit et faisait le ménage avec Ellie, la seconde pleurait toutes les larmes de son corps trahie par les hommes. Visionnaire Larry Hagman, tu anticipais déjà le 21ème siecle. Coté off,un scénario pétri de réalisme, Un cadrage au milimètre et des décors texans à couper le souffle. Fait rare, Meme le générique francais est une petite merveille. Jules Renard est un monstre sacré (de la composition à l'interprétation) et il le prouve une nouvelle fois. 4 étoiles, c'est si peu mais c'est le maximum autorisé alors amis texans ne m'en tenez pas rigueur.