Un vrai conte de fées: le méchant promoteur très riche veut détruire le château berceau de famille de la gentille héroïne, elle qui a fait le maximum pour ses trois enfants et à qui il arrive bien des malheurs.
Le méchant est particulièrement abject et cynique. Il achète tout et tout le monde, et l'on découvre bien vite que son projet est lié à son passé autant qu'à son ambition. Jacques Perrin le campe magistralement.
La gentille a du caractère, ne fait que des choses gentilles, très gentiment, se retrouve seule à se battre, mais son exemplarité force peu à peu le respect, et son camp se renforce progressivement.
A part çà, c'est bien joué et filmé platement. Il y a une jolie chanson-titre, de vrais moments d'émotion, de nombreuses scènes de larmes, des déclaration d'amour fondantes, un chassé croisé amoureux à la Marivaux, et beaucoup de racolage.
Le final est palpitant, même si, comme dans les westerns, on sait très bien qui va l'emporter.
Cette saga est à l'évidence faite pour faire pleurer dans les chaumières. Elle atteint son but, et conserve un agréable standard de qualité. Si l'on n'a pas de chaumière et que l'on a désappris à pleurer, on éprouve forcément de nombreux moments d'ennui au cours des 9 ou 10 heures de projection, sans pour autant regretter de les avoir consacrées à ce château.