Avis Reyka S2

Hyper décevant. Autant la 1ère saison était dotée d'une intrigue réaliste, d'un rythme bien équilibré, et de dialogues qui toujours sonnaient juste, autant cette nouvelle saison fait le contraire. Les dialogues sont souvent plats et peu pertinents. Beaucoup de réactions de personnages sont parfois illogiques, parfois même invraisemblables. En outre, le suspense patine dès le troisième épisode, et c’est autant les rebondissements de l'enquête que les scènes d'action, elles-mêmes, qui manquent de vraisemblance. En fait, tout le suspense repose essentiellement sur le jeu de Kim Engelbrecht. Les expressions du visage de cette sculpturale et talentueuse comédienne sont constamment soulignées par des plans rapprochés, comme pour combler le manque de crédibilité des situations et des réactions des uns et des autres. Dans la saison 1, les choses étaient bien plus équilibrées. La caméra se focalisait bien moins souvent sur le visage de l'actrice, car la gravité ou le tragique de la situation se ressentait plus naturellement. Le résultat de cette sur focalisation est en réalité contre-productif. Car, si le regard de la comédienne et le reste de sa personne sont un régal pour les yeux, cette trop grande proximité systématique avec l'objectif devient lourde, et empêche une bonne appréciation de la globalité du jeu de l’actrice. L’explication de ces erreurs est sans doute la suivante : la réalisation de la saison 1 était partagée entre le metteur en scène Zee Ntuli, et sa collègue Catharine Cooke. Dans la saison 2, seule Cooke était chargée de la réalisation. Peut-être qu'elle s'est laissée trop éblouir par son sujet : Kim Engelbrecht. Or c'est l'intrigue qui aurait dû être le sujet central, pas l’actrice. Du coup, si la réalisation d’une saison 3 reste aux seules mains de Cooke, nos propos sont la chronique d’un bide annoncé.