Le showrunner Alexi Hawley, grand habitué des séries policières (The Rookie, Castle, The Following), tente ici de rajeunir le genre de la série d’espionnage/action avec pour tête d’affiche la star des séries ados/lycéens Noah Centineo, le tout avec une certaine légèreté dans le ton adopté.
Si cela fonctionne tout à fait dans la bande-annonce, le résultat final est plus mitigé.
La série a également le problème du grand nombre, non pas de rôles principaux, mais de seconds rôles, qui semblent se tirer dans les pâtes pour avoir du temps de présence à l’écran.
Alors oui, dans le tas d’acteurs/actrices présents dans le show, il y en a forcément qui se démènent pour marquer l’écran, même dans des rôles peu mémorables.
Moi, j’ai bien aimé le duo presque comique entre Lester (Colton Dunn) et Violet (Aarti Mann), qui passent leur temps à mettre des bâtons dans les roues à Owen, la nouvelle recrue/coqueluche de la CIA, mais qui ont malgré tout un bon fond.
On a droit à des acteurs charismatiques et agréables à revoir : le mystérieux et manipulateur Xander Goi (Byron Mann), le chef du Bureau Nyland (Vondie Curtis-Hall), tantôt sec et autoritaire et tantôt plutôt paternel avec le héros.
Le collègue stressé, déprimé et à deux doigts de se f**tre en l’air, Janus, interprété avec brio par Kristian Bruun.
Même la chef des Black Ops’ Gilbane (Angel Parker), joue à merveille la militaire, garçon manqué, shootée à l’adrénaline et qui a la gâchette facile.
On retrouve également les deux atouts charmes de la série : la mignonne Hannah (Fivel Stewart), jouant la meilleure amie/ex du héros, qui a toujours un faible pour lui et se fait un sang d’encre à chacune de ses missions.
Ainsi que sa collègue de la CIA, Amelia (Kaylah Zander), qui joue une femme obsédée par le contrôle (control freak), qui joue de son charme auprès du héros, et le manipule à sa guise sachant qu’il est novice, tout en faisant preuve de bienveillance et d’entraide à son égard.
On retrouve dans les caméos improbables, le sympathique Nathan Fillion.
Et beaucoup plus improbable, la beauté fatale blonde platine de fin de saison surnommée Marta, incarnée par la ravissante Maddie Hasson (Impulse).
Comme le show se veut une série d’espionnage légère et sans prise de tête, on passe en permanence d’évènements à peu près réalistes, à des passages quasi-parodiques, façon sitcom, et tout le sempiternel parcours du combattant pour le nouveau-venu dans la CIA, qui est caricatural à l’extrême, sans que la série ne devienne drôle pour autant.
En tant que spectateur, la série donne toujours l’impression d’aller dans tous les sens, sans jamais prendre le temps de se poser, de développer son ambiance, et à minima ses personnages.
Une série plutôt sympathique à regarder, avec un casting intéressant, mais qui ne restera pas dans les annales.
PS aux américains : réviser votre géographie, Genève est la capitale de la Suisse francophone, donc les figurants qui parlent tous allemands, c’est non.