La série de et avec Nawell Madani. Un vrai film d’action policier porté par des femmes.
La vie dans une banlieue, c’est quelque chose. La banlieue c’est comme un village. Tout le monde se connaît. Tout le monde sait tout sur tout le monde et ce qu’on ne sait pas on l’imagine et on l’invente. La banlieue on y vit à cent à l’heure ou on s’ennuie à mourir. En banlieue on trouve surtout de l’humanité, beaucoup d’humanité. De l’amour et de la fraternité aussi. De l’entraide. Et de la violence parfois. Et plus on se déchire dans une famille plus on s’aime ; c’est ça aussi qu’on comprend. La famille tu peux toujours compter sur elle, pour rire, pour pleurer et pour s’entraider même quand la violence met tout le monde en danger. Le respect immense des enfants pour leurs mère, et pour leur grand-mère. Dans la série, les pères sont remisés au second plan ; c’est en tous les cas le choix de Nawell Madani et elle explique pourquoi tout au long de la série. Le père de Fara les a abandonnés et pour lui elle rêve de présenter le JT sur une grande chaîne, pour qu’il voie qu’elle a réussi, même sans lui… Des gens qui triment, qui ont des valeurs, qui doivent en faire des tonnes là où d’autres, dans d’autres quartiers, ont le droit d’être eux-mêmes, des enfants, des adultes et des vieux qu’on respecte. Et ce récit sur la banlieue et sur ses habitants, est un regard vrai, sans misérabilisme et sans fard, sans exotisme. Madani se moque de tout, d’elle-même surtout. Merci Madame pour cette belle série qui montre comment est la banlieue : vivante, tellement vivante où l’espoir d’une vie meilleure pour tous règne en maître.