La série "Jusqu'ici tout va bien" démarre avec une promesse audacieuse : un mélange de drame familial et de thriller qui plonge dans les profondeurs des choix moraux et des dilemmes de survie. Malheureusement, si l’idée de base est accrocheuse, la réalisation et l’exécution laissent parfois à désirer.
Le principal point positif de la série réside dans ses personnages, attachants et plutôt bien campés. Nawell Madani, qui porte également la casquette de créatrice, offre une performance sincère, et l’on ressent un vrai désir de dépeindre un environnement familial authentique, tiraillé par des secrets et des tensions. La dynamique entre les membres de la famille, marquée par des relations complexes et des non-dits, est le véritable atout de la série.
Cependant, c'est du côté du rythme et du scénario que "Jusqu'ici tout va bien" peine à convaincre. L'intrigue, censée être tendue et haletante, souffre parfois de longueurs et de clichés, ce qui finit par diluer l'intensité dramatique. Certaines scènes manquent de subtilité et tombent un peu dans le prévisible, ce qui empêche la série de réellement surprendre. Les enjeux sont souvent survolés sans jamais creuser suffisamment pour susciter une forte émotion.
Visuellement, la série reste correcte, mais elle ne propose pas de parti pris esthétique marquant, ce qui aurait pu renforcer l’atmosphère pesante souhaitée. Le mélange entre le drame familial et le thriller fonctionne par moments, mais l'alchimie aurait pu être plus poussée pour apporter davantage de profondeur.
"Jusqu'ici tout va bien" est une série prometteuse, mais qui manque de la finesse et de l'originalité nécessaires pour se démarquer dans un genre déjà bien exploré. Une première saison en demi-teinte qui laisse espérer que les prochains épisodes pourront corriger ces faiblesses et offrir une intrigue plus dense et surprenante.