Chaud devant !
Au menu aujourd'hui, une série qui a tous les ingrédients pour devenir culte.
Carmy, un jeune chef du monde de la gastronomie, revient à Chicago pour reprendre la direction de la sandwicherie de son frère, suite au suicide de ce dernier.
A son arrivée, ça sent la fin des haricots pour le restaurant familial et il va avoir du pain sur la planche pour le remettre d'aplomb.
Christopher Storer met les petits plats dans les grands pour nous offrir un show à la fois original, raffiné et savoureux.
En effet, la série brille par bien des aspects.
En premier lieu, ses personnages à l'écriture et au jeu exemplaires. Ils sont imparfaits, chacun traînant ses casseroles, ce qui les rend proche du public qui arrivera facilement à s'identifier à l'un d'eux.
D'autant plus qu'elle abordera des thèmes universels, comme la famille, le deuil, les problèmes de communication ou le manque de confiance en soit.
Chacun cumulera les erreurs, et le torchon brûlera régulièrement entre nos protagonistes.
S'en suivra une tension continue au fil des épisodes, rendant souvent la série suffocante.
Une tension qui atteindra son paroxysme grâce à une mise en scène aux petits oignons.
Car THE BEAR est un délice cinématographique de ce point de vue. La série n'oublie jamais que, plus qu'un scénario ou des personnages, c'est par l'image que cet art doit avant tout nous raconter une histoire.
Et elle n'y va pas avec le dos de la cuillère.
Elle offre un montage hallucinant, par lequel elle réussit à nous transmettre tout un panel émotions.
Le rythme est souvent effréné, nous mettant en immersion totale dans la frénésie des cuisines, sur fond d'une BO rock tout aussi endiablée...
Mais elle propose aussi des plans statiques aux cadres millimétrés ou certains plans séquences bluffants.
Une immersion amplifiée par le soin apporté pour filmer chaque geste de cuisine ou chaque plat.
Ajoutez à cela le soin apporté au son et c'est un véritable régal offert aux spectateurs.
La série, choisi le format court d'une trentaine de minute, souvent réservé au Sitcom, et pourtant on ressort souvent lessivé par le rythme imposé.
Mais elle n'en oublie pas pour autant de développer ses personnages, et réussira par des moments introspectif à venir toucher le spectateur.
Le show prendra parfois des airs de série chorale, en consacrant certains de ses épisodes à un unique protagoniste.
Et cerise sur le gâteau, on aura le droit à notre lot de guest-stars, comme lors de ce fabuleux épisode de la saison 2 : un repas de famille qui est à lui seul un véritable chef-d'œuvre
Au final, on ne fait qu'une bouchée de ces épisodes, et on en redemande.
Si vous n'en aviez pas entendu parler, j'espère vous avoir donné l'eau à la bouche pour que vous puissiez à votre tour déguster cette série étoilée.
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