On ne retient pas grand-chose de cette mauvaise série, si ce n’est le surjeu d’Audrey Fleuriot qui devient très vite agaçant avec ses yeux écarquillés, sa bouche ouverte, ses larmes de crocodiles et ses effarements grotesques. Preuve que qu’il ne suffit pas de se teindre en blonde pour se transformer en Tippi Hedren ou Grace Kelly.
Quant au scenario, particulièrement indigent, il est vraiment très loin (peut-être à des années- lumières) de la patte Hitchcockienne.
Et que dire du twist final, ridicule, qui relève de la facilité scénaristique la plus vielle et laplus usée du cinéma !
Spolier : en réalité, tout cela n’était pas réel, sa fille est morte durant son sommeil, elle en est devenue folle.
Ce qui reste vraiment extraordinaire, c’est l’abîme entre les critiques de la presse et celles des spectateurs. Là où les premiers voient une série «audacieuse », « un huit clos glaçant », « un conte spartiate », « une insoutenable gradation dramatique », une actrice « hypnotisante », le spectateur, lui, ne retient qu’une histoire sans queue ni tête servie par de bien piètres acteurs.
Un gloubi-boulga prétentieux qui voudrait (en vain) fleurter à la fois avec la tension du thriller, l’horreur du démoniaque, la profondeur du film psychologique et l’austérité du fil d’auteur.
Mais reste au final un tout petit film, dans lequel une mère hystérique et sa fille (qui ne prononce pas plus de vingt mots) déambulent dans un froid chalet d’architecte, en s’interpellant d’une pièce à l’autre. Ce spectacle navrant vous fera perdre, au mieux, 3 heures de votre temps.