"Sur la piste de l'éventreur du Yorkshire" est un documentaire intéressant, bien qu’à mon goût tout de même un peu long qui montre (dénonce) surtout, et ce dans les moindres détails, les causes du fiasco policier de 1975 à 1980 pour mettre la main sur Peter Sutcliffe, surnommé Yorkshire Ripper par la presse (notamment les incompétences et erreurs de la police).
Les autorités, entre autres, font, d’une part, l’erreur de ne jamais prendre sa pointure, et, d’autre part, de ne pas chercher son groupe sanguin, ce qui, à ce moment-là, aurait permis d'identifier le coupable.
La chasse à l’homme a commencé dès 1975, lorsque les meurtres ont commencé. Les forces de l’ordre ratissent villes et villages et interrogent la population y compris Peter Sutcliffe lui-même, un conducteur de poids lourds, qui, sera auditionné à 9 reprises ! Toutefois, étant très malin et très adroit, il apparaîtra à chaque fois des plus insoupçonnables....
En effet, au total, en cinq ans, les enquêteurs ont interrogé 250 000 personnes et fouillé 20 000 maisons, rien que ça.... pour ne parvenir à rien. Personne ne parviendra à mettre la main sur l'assassin
Un dispositif des plus titanesques qui sera supplanté le plus fortuitement du monde par la simple arrestation de Peter Sutcliffe pour une fausse plaque d’immatriculation, le 2 janvier 1981.
Osons dire que ça serait presque risible.
Il sera condamné en 1981 pour le meurtre de 13 femmes et les tentatives de meurtre sur 7 autres. Il est décédé le 13 novembre l’année dernière après avoir contracté la COVID-19.
J’ai trouvé regrettable qu’il n’y ait rien, ou en tous les cas pas grand chose, sur Peter Sutcliffe lui même ou son épouse.
Par rapport à d’autres documentaires, celui-ci (bien que le spectateur ait droit à l’ affaire retracée pas à pas, à travers des images d'archives, des interviews d'enquêteurs, de journalistes, mais aussi de proches des victimes) s’éloigne de l’assassin pour s’attacher principalement au contexte social du pays et à la personnalité de celles qui lui ont survécu.
Nous avons droit juste à un extrait de l’interview de son père mais rien, ou très peu, sur son épouse, Sonia Sutcliffe, dont il est resté amoureux jusqu’à son décès. Sonia Sutcliffe aujourd’hui âgée de 70 ans, qui l’a toujours soutenu même lorsqu'il a avoué ses crimes écœurants et n’a demandé le divorce que 13 ans après sa condamnation !
J’ai noté ce documentaire avec ”seulement” la moyenne car j’avais mis une meilleure note à la mini-série sur Ted Bundy (Ted Bundy : Autoportrait d'un tueur) et que celle-ci, même si elle était plutôt longue et imparfaite sur certains points, m’avait nettement plus intéressée.