L'univers de Baki constitue une œuvre à part, outrancière, déjantée, absurde, grotesque parfois, mais tellement généreuse, tellement libérée de la mesure, du bon sens ou même des lois traditionnelles de la physique. Baki c'est aussi une œuvre de baston, une œuvre d'arts martiaux, une œuvre d'art où le corps est suresthétisé, et où les joutes viriles sont poussées à leur paroxysme en terme d'intensité, d'inventivité et de férocité.
Baki Hanma, c'est la suite, et la première partie de la série en 12 épisodes musclés sur Netflix, constitue un avant-goût brutal, bien qu'un brin frustrant de la confrontation phantasmée d'un père et de son fils. Pour l'instant, le duel s'effectue à distance, L'Ogre défait un éléphant géant d'Afrique tandis que le lycéen le plus fort du monde affronte mentalement une mante religieuse géante ou encore Mr Unchained dans une empoignade sanglante d'anthologie. A défaut d'être une véritable synthèse de la mythologie Baki, cette première partie de Baki Hanma pose une base jouissive et spectaculaire pour amener le public éberlué par tant d'outrances, vers un duel final attendu comme le combat du siècle. Et le plus drôle c'est qu'on n'aura probablement pas droit à ce combat père-fils tout de suite, mais espérons juste que celui-ci ait lieu lors de la prochaine partie de la série. Même si, il faut le reconnaître, les aventures de Baki sont toujours aussi folles et les combats toujours aussi dingues, les fans attendent surtout cet affrontement ultime, et, maintenant que Baki est devenu suffisamment fort et que L'Ogre le considère comme son rival légitime, le dénouement n'a jamais été ni aussi proche ni aussi espéré. Et honnêtement, j'ai hâte ! Alors oui, j'y vais.