On connaissait les adaptations de manga cheap conçu uniquement pour refourguer du manga, voici la série de commande Netflix random baston action.
Si vous ne refaites pas les erreurs de cette série, vous êtes sûr de faire une bonne série.
Le scénario : une purge sans nom. Chaque idée de scénario est plus nulle et illustre l'absence patente d'imagination du scénariste. Le scénariste a repompé Battle Royale, les séries de baston ordinaires, l'univers parallèle où le survivant devient un "Dieu" (quoi que ça veuille dire, les Japonais étant animistes).
Pour la faire court, des humains ordinaires atterrissent dans un monde parallèle, coincés sur les grattes-ciels, et doivent combattre les Masques, des humains contrôlés par un masque, qui les pousse à tuer les humains "normaux".
La réalisation, c'est le service minimum : les protagonistes passent 12 ans/épisodes à errer dans des couloirs vides identiques, et le reste, c'est des dialogues en champ/contre-champ sans même respecter la règle des 180 degrés.
Le réalisateur n'arrive jamais à créer l'effroi, ni le moindre suspense (on est dans un soap à ce niveau), ni la moindre empathie pour l'héroïne, ou un quelconque intérêt, tant l'oeuvre semble redondante et déjà vue mille fois.
Pour une série d'action, on s'ennuie ferme les 2/3 des épisodes, et les combats n'ont jamais rien de nerveux, ni de retors.
Le plus gros point revient immédiatement à suspension consentie de l'incrédulité : elle est brisée dès les premières secondes. Jamais les auteurs ne font le moindre effort pour rendre leur monde à minima crédible.
Toutes les règles énoncées dans un épisode, sont toujours violées dans l'épisode en question, sans justification.
Mention aux dialogues : dans 95%, les personnages disent des banalités, totalement inutiles dans le récit.
Et le reste du temps, les dialogues soulignent de manière maladroite le caractère illogique des situations, notamment les monologues où le protagoniste découvre un nouveau pouvoir, ou se rappelle ses motivations en plein combat mortel.
La série rappelle les adaptations à l'emporte-pièce de jeux vidéos au cinéma, on nage en plein nanar. Et à aucun moment, les auteurs ne réalisent leur échec.
La série est uniquement regardable en s'imaginant des dialogues parodiques dans sa tête : "Le survivant devient un Dieu, comme dans Mirai Nikki?".
"Je suis le grand méchant, et je t'explique mon plan diabolique pour conquérir le Monde, je te laisse avec mes deux plus faibles soldats, n'en profites pas pour t'enfuir comme James Bond dans Dr. No)".
"Tu veux dire que le méchant que l'on combat depuis 5 épisodes, en fait c'est un gentil?" - "Oui, comme dans Zetsuen no Tempest !".