Après le visionnage des 6 épisodes, le code est une série judiciaire plus qu’agréable à regarder et qui mêle les avantages des séries américaines : lumière, dynamisme et focus sur des personnage attachants, aux spécificités du style à la française : les lieux, l’humour subtil et le système pénal français.
Les histoires des accusés sont au centre de chaque épisode, au cœur de notre actualité quotidienne même, ( Femme battue qui tue en légitime défense, Viol, jeune délinquant presque déjà condamné car il a un comportement violent) mais toujours avec des points de vue différents, qui amènent le spectateur au questionnement grâce à un scénario bien ficelé et réfléchi.
Le personnage principal, avocat en pleine « rédemption », apporte un coté dramatique à la série, puisqu’il n’a plus une minute à perdre, et c’est en cela que la série se différencie des autres du même genre.
Idriss Tomas, donc, interprété par Daniel Djo Lobe qui a obtenu le prix d’interprétation masculine au festival série Mania, est charismatique par sa présence, par sa voix, et particulièrement émouvant dans ses rapports avec sa fille ( elle- même extrêmement touchante car à fleur de peau).
Les personnages du cabinet d’avocat qui l’entourent sont eux-aussi au cœur de la série, ils sont complexes et attachants, mention spéciale pour la « légende Vanhoven » qui perd un peu la boule et Nadia l’avocate idéaliste qui défend « la veuve et l’orphelin » contre le système.
Malgré les sujets dramatiques et les enjeux, il y a le petit coté fun d’Ally Mac Beal dans cette série, ils ressemblent à une famille, et ça fait PLAISIR !
Quelques petites intrigues amoureuses aussi, entre les 2 jeunes avocats et même entre Idriss et la standardiste pour ajouter un peu piquant, parce que pour une bonne histoire, il faut des sentiments ...
Et puis des guests en 2nd rôle qui font la différence !
Tous les acteurs, pas forcément très connus sont très juste et on s’identifie bien en eux.
J’ai trouvé qu’il y avait une vraie recherche sur les plans de la caméra, la lumière ( mention spéciale au café des avocats de Lille) et même la musique ( si on prend soin de bien écouter) : une touche pro, qui pour moi permet de distinguer une série B, d’une série plus « léchée ».
Après ce n’est pas non plus les moyens et budgets des américains... mais franchement c’est top, à regarder pour passer un bon moment !
Hâte de voir la saison 2, et de savoir lesquels des personnages seront encore là, car Lionel OLENGA et ses 2 autres scénaristes ont mis du suspens sur ce point ...