Sur un scénario très prometteur, grave et ultra sensible faisant débat depuis bien des années maintenant, le casting porté par Audrey Fleurot et Arnaud Ducret fut impeccable du début à la fin, leur sincérité mémorable. Ducret qui jusque-là était un habituer des comédies ou séries comiques sort ici de son confort habituel et livre un personnage sombre, froid mais qui respecte absolument les règles pour l'incarnation de ce type d'homme : prédateur, joueur et meneur d'ordre. Fleurot ("Bazard de la charité", "HPI") y incarne la victime voulant jouée à ses propres règles, ne voulant pas attendre les services de police tant tous est long, faire par elle même quitte à le regretter.
Nos personnages secondaires avec Olivia Côte et Lionnel Astier en flic sudiste forment l'unique duo d'état pour cette affaire tendue, un duo qui fonctionne efficacement même si le jeu d'Astier fut léger par moment. Puis Alice David ("Babysitting"), en petite sœur de notre héroïne fut le personnage secondaire le plus abouti, sincère et percutant, elle joua un rôle crucial dans l'avancer personnel de sa sœur en là convainquant de faire attention à ses actions, mais sans bien grand succès.
Sur l'ensemble, si le récit est impeccable, cette mini-série de 8 épisodes
aura bien trop souffert de longueurs puisque les évènements auront tourner en rond par bien des instants, le récit détailler fut parfois dans la fioriture tant les éléments auraient put être raconter plus rapidement sans sombrer dans le détournement. Le final, s'il ne fut pas à la hauteur de mes attentes, il aurait put bénéficier d'un élan spectaculaire pour se conclure, mais les ultimes plans ne laissaient que trop bien penser au suicide de notre prédateur, ce qui le fut.
Une création TF1 évènement en annonçant d'autres tout aussi sombre et percutante dès la semaine suivante.