Si la série a toujours réclamé sa paternité avec les vaudevilles et les dramas policiers, ici, on passe l’étape suivante puisqu’un meurtre a lieu lors d’un représentation théâtrale, et toute l’équipe du théâtre est suspecte.
Cette saison est évidemment un hommage au théâtre new-yorkais, à Broadway avec ses moments chantés. Occasion de trouver de nouvelles lubies, puisque cette fois-ci, les deux vieux schnocks travaillent, respectivement en tant que metteur en scène, et acteur.
La troupe étant assez fournie, on a assez peu de développement personnel des nouveaux visages du show, ce qui réduit un peu l’empathie pour ces protagonistes.
Le casting dépote comme chaque saison, ici, avec l’énorme Meryl Streep, jouant l’actrice de second rôle Loretta, avec une douceur et une sensibilité incroyable. Mention à sa scène de lecture du script où elle improvise des accents sortis de nulle part.
Egalement, un choix auto-référencé de prendre la starlette Paul Rudd, venant de la comédie, avant d’être connue pour ses films de superhéros, ici, incarnant un acteur hanté par son rôle de « Cobro », mi-homme mi-cobra.
On n’est pas loin de la référence au film Birdman, se déroulant également dans un théâtre.
L’histoire suit également les histoires d’amours de nos 3 compères, ainsi que le thème de filiation maternelle.
Petit bémol, la série se perds par moment avec toutes ses directions différentes, ses sous-intrigues.
Et là où l’Arconia des deux premières saisons offrait un cadre unique et concentré au récit, les allers-retours entre l’immeuble et le théâtre donne un sentiment d’éparpillement et de faible cohérence d’ensemble.
Le côté feel-good et bienveillant du show est toujours là, les auteurs et casting ne se prenant pas au sérieux, à l’image du caméo improbable et hilarant de Matthew Broderick et les scènes surréalistes dans la « White Room » de Charles Savage (Steve Martin).
Une 3ème saison un peu moins dense, moins tendue, mais toujours agréable à suivre, bien supérieure à n’importe quel drama téléfilmesque ordinaire.