J’ai adoré cette série et son héroïne Park Min Young ! On y retrouve tout le charme spécifique des « dramas » coréens : des acteurs à peine majeurs jouant des rôles d’adultes, donc beaux, des actrices aux visages ravissants et purs jouant avec un naturel confondant, pas d’agressivité, pas de sexe (hélas parfois…), si les amoureux dorment ensemble c’est tout habillés car ils se connaissent depuis peu, les beaux visages sans le moindre défaut sont filmés tout près longuement pour dévoiler des sentiments terriblement émouvants et pourtant sans déclencher la moindre gêne des acteurs, l’importance de la famille et des repas pris en commun, la bouffe et les bonnes recettes omniprésentes (mais simples) avec la multiplication des petits plats. On se met à voir jusqu’aux cuisses les jambes minces et nues des jolies filles alors qu’auparavant c’était mal vu en Corée. Elles étaient en pantalon ou ne laissaient voir que des gambettes filiformes à la mode à l’époque.
Ce que je n’aime pas, c’est cette volonté à peine dissimulée dans certaines séries de rajouter des épisodes inutiles en faisant par exemple intervenir des évènements qui paralysent un amour naissant et font tout repartir à zéro, annihilant la magie du romantisme.
Dans Her Private Life, les deux acteurs principaux se sont visiblement pris au jeu et sont tombés amoureux l’un de l’autre vers la fin de la série. C’est alors un festival d’émotions sincères que je ne me souviens pas d’avoir vu dans d’autres films : les discrets sourires tendres de l’actrice face à son amoureux en public sont à tomber, leurs regards plongés l’un dans l’autre par inadvertance, les coups d’œil de côté ou par-dessous pour dérober le plaisir du spectacle de l’être aimé alors que cela doit rester caché, la ravissante petite menotte de Park Min Young qui finit par prendre discrètement la main de l’homme qu’elle aime et la pétrit longuement tout en lui parlant de choses et d’autres, les éclats de rire soudains partagés sur une remarque que tous deux sont les seuls à comprendre et que la caméra a la gentillesse de nous laisser...
Pour le scénario, c’est tout à fait bon. L’histoire progresse du début à la fin sans évènement inutile, avec moult rebondissements.
On sent un esprit français dans ces dramas, je trouve. Et il y a des références à la France (parfums, gastronomie, culture) alors que ces séries sont conçues pour le public coréen et non international. Mais hélas en France, impossible de retrouver ce charme et ces actrices aux visages souriants si purs, aux expressions si sincères et naturelles. On fait des films de fonctionnaires cofinancés par l’État où les gens se mentent, se hurlent dessus, se battent ou sont d’une susceptibilité maladive (je sais, j’exagère…). Les bons sentiments, pourtant la norme dans la vie réelle, sont interdits. On ne les trouve que dans les vidéos des réseaux sociaux, hélas le plus souvent américaines, où ils sont même récompensés. Voyez toutes ces photos et vidéos attendrissantes… de chats ! Les réseaux sociaux se les arrachent montrant notre fonds de tendresse.