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moket
526 abonnés
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Critique de la série
4,5
Publiée le 23 juillet 2021
Beaucoup moins de légèreté mais un scénario passionnant où les faux-semblants se multiplient et où l'on ne peut jamais se fier à personne. Il faut dire que le climat autour de la chute du mur s'y prête parfaitement. Excellent.
Saison finale pour la RDA : « Deutschland 89 » débute par la chute du mur de Berlin, et remet parfaitement le contexte de l’époque : la reconstitution, le décor sont de haute volée même si on peut reprocher tout au long de la saison une certaine dispersion narrative(qu’on pardonne rapidement au vu des différents sujets abordés). Politiques et agents des services secrets tentant avec espoirs/désespoirs de rattraper le cours de l’Histoire en essayant de se reconvertir, terrorisme de la Fraction Armée Rouge, rôle ambivalent de l’Occident et de la CIA dans le processus de dissolution de la RDA, une Roumanie qui est considérée comme le dernier pays « stable » par les ultimes tenants communistes, révolte de Timosoara, tentative de reconversion des membres de la Stasi : tout est très bien amené, et le spectateur comme dans les deux premières saisons, ne s’ennuie pas. Au-delà de formidable efficacité de cette série d’espionnage qui demeure avant tout une pure fiction (et que l’on doit prendre comme telle – ne pas chercher la véracité historique des faits), en sous-jacents sont évoqués des sujets qui font écho à notre époque: la critique des dévoiements du capitalisme sous couvert de démocratie et de liberté par l’intermédiaire de Lénora, dernière résistante du régime, ainsi qu’un final sur le mur voulu par Trump, nous démontre que l’Histoire est un éternel recommencement. Somme toute, un excellent final pour cette série qui a su allier grande et petite Histoire(s), au rythme toujours aussi soutenu avec ses rebondissements et trahisons qui maintiennent le suspense, et qui nous permet de prendre un recul distrayant sur la chute du communisme et la dissolution d’un pays. A voir !
Enfin, le mur tombe, les façades aussi. Pourtant, le brouillard qui nimbe la situation politique s'épaissit tant l'instabilité grandit et empêtre les services de renseignement, désormais tous amenés à collaborer, et non plus seulement à s'affronter. Martin est toujours là, se faufilant dans les brèches, plus en danger que jamais... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/03/13/deutschland-83-86-et-89-anna-winger-et-jorg-winger/)