ah la la, les quatre premiers épisodes Broadcurch and Twin Peaks-like, d'ailleurs la victime s'appelle Laura, pouvaient faire illusion. Malgré le ridicule du décorateur fou: le héros,petit commissaire d'un minuscule village habite une demeure magnifique, parc, duplex, tableaux modernes et anciens, meubles design, un ampli McIntosh à lampes! Mais comment peut-il se payer tout ça avec un petit salaire et un femme qui fait (mal, elle rate tout) de la poterie? Passons sur ses costumes sur mesure du meilleur goût italien. D'ailleurs il en est de même chez tout le monde dans ce village, duplex, triplex, orgies de lustres en cristal et de vaisselle de luxe. Et pourtant, ils n'ont pas vraiment l'air de travailler. Ce qui explique sans doute un certain ennui provincial. Alors tout le monde couche ou a couché avec tout le monde (cf "les feux de l'amour"). Et tous ces gens ont tous "de lourds secrets", même le héros, même la classique fliquette venue de la ville et qui fait la tronche sans changer de tee-shirt. Dans les quatre épisodes suivants, on a l'impression de changement de tactique. Ah les regards lourds, très lourds de la fliquette, les crises de nerfs du héros, les comportements totalement incompréhensibles de toutes ces marionnettes. Et on se surprend à rigoler en admirant les somptueux locaux du commissariat, les cellules cinq étoiles d'une propreté immaculée. Justement, préférez en replay sur Polar+, "Immacolata Tatarrani" substitut du procureur, excellente série de la RAI, pour ce lourd "Silence de l'eau", on avait une production Mediaset, mauvaise pioche