Pierre Braunberger, Anatole Dauman, Robert Dorfmann, les frères Hakim, Mag Bodard, Alain Poiré, Pierre Cottrell, Albina du Boisrouvray, Jacques Perrin, Jean-Pierre Rassam et bien d’autres... Ils ont toujours oeuvré dans l’ombre et sont restés inconnus du grand public. Pourtant ils ont produit des films que nous connaissons tous, de La Grande vadrouille à La Grande bouffe, de Fanfan la tulipe à La Maman et la putain, de Casque d’or à La Belle et la bête.
Autodidactes, passionnés, joueurs, ils ont financé le cinéma avec une inventivité exceptionnelle à une époque où ni télévisions, ni soficas ou autres n’existaient. Partis de rien, ils pouvaient tout gagner... ou bien tout perdre. Ce sont des personnages hauts en couleur, au parcours souvent digne d’une fiction. Entre les désirs du réalisateur et la réalité du tournage, ils veillent à ce que le film aboutisse et font pour cela des choix qui renvoient dos à dos l’art et l’industrie, la création et l’argent. Ils étaient les rois de l’illusion, il leur fallait crédibiliser leur statut de nababs pour compenser leur manque de solvabilité bancaire !
La série documentaire Le Temps des Nababs met en lumière ces hommes et ces femmes qui, entre les années d’après-guerre et la fin des années 70, ont produit des films qui continuent à marquer les spectateurs du monde entier.