https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/08/25/conversations-with-friends-critique-mini-serie-un-moment-profond-et-intense/
Même auteur, mêmes scénaristes, même univers que le génialissime "Normal People" , Autant dire à quel point, Conversations with friends suscite envie et curiosité. La première observation, la première sensation devant Conversations with friends est un méticuleux décryptage des sensibilités, notamment des 4 personnages principaux, Frances (Alison Oliver), Bobbi (Sasha Lane), Melissa (Jemima Kirk) et Nick (Joe Alwyn). Du fait notamment d’une écriture fine et intelligente et de situations rondement amenées, matinée d’une remarquable authenticité. On entre très vite en empathie, car il n’existe pas réellement de round d’observation, tout en demeurant toujours subtil dans la narration.
C’est aussi et beaucoup l’univers des mots, de la poésie comme de la prose, de l’art avec des émotions dont on devine qu’elles vont être à vif, exacerbées, avec des personnalités sensibles, à fleur de peau. L’intrigue du quatuor amoureux s’installe assez rapidement. Le piège serait qu’il s’enkyste au fil des 12 épisodes, ce qui sera peut-être très légèrement le cas, mais sans pour autant nous donner envie de décrocher.
Au final, Conversations with friends vient nous chercher sur nos glorieuses indécisions, nos sentiments de vide, de manque, qui viennent entraver la quête de la recherche pour tenter de trouver la paix intérieure. Si la série s’étire un peu dans son intrigue, rien de grave, tant l’esthétisme de la mise en scène est partout et aussi car on se retrouve forcément dans l’universalité du discours. Conversations with friends, c’est finalement la promesse d’un moment profond et intense.