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lhomme-grenouille
3 327 abonnés
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5,0
Publiée le 9 janvier 2011
Malgré une saison 2 de très haute volée qui – en plus ! – a eu le malheur de créer une attente ENORME sur ce qui allait subvenir par la suite, cette saison 3 réussit malgré tout l’incroyable exploit – non seulement de se montrer à la hauteur des attentes – mais en plus de les surpasser en sachant enchaîner brillamment sur le postulat de base qui avait été posé. En effet, les premiers épisodes de cette saison sont tout bonnement anthologiques, aussi bien pour ce qui s’y passe que pour ce qu’ils promettent pour les épisodes à venir. Ces moments passés sur New Caprica permettent en plus d’ouvrir un nouvel angle d’approche sur la nature des Cylons, nuançant le propos et la démarche de la série, et la faisant clairement sortir de la seule peinture sociale pour la faire rentrer dans la peinture de la nature humaine… rien que cela… Autant le dire, cette densité et cette force font de cette saison la meilleure de la série, ce qui n’est pas un mince exploit quand on connaît la qualité des saisons antérieures et postérieures. Jamais une saison n’avait mieux justifié le fait qu’on continue le voyage pour la saison suivante… Du grand art télévisuel…
Après une deuxième saison de haut vol, "Battlestar Galactica" continue sur sa lancée et nous offre une troisième saison de grande qualité. Comme d'habitude avec la série, quelques épisodes de mi-saison sont un peu plus mous que les autres mais quel début passionnant, rempli d'enjeux et nous laissant en découvrir plus sur les Cylons ! La fin de saison n'a pas à rougir non plus, se montrant particulièrement savoureuse, reposant sur un twist assez désarmant mais offrant aux personnages de nouvelles nuances et de nouvelles perspectives. Série intelligente, "Battlestar Galactica" nous offre un beau panorama de la nature humaine et de sa complexité, chaque personnage nous étant présentés avec ses qualités comme ses défauts, ne serait-ce que Gaius Baltar dont les actions sur New Caprica sont au centre de cette saison. Les scénarios sont finement écrits, multipliant les enjeux sociaux, politiques et religieux et la distribution est tout bonnement impeccable. Il serait dommage de passer à côté.
Ce qui se laissait regarder jusque là ne fait plus illusion. Le background n'est pas exploité comme on était en droit de le penser au début de l'aventure et ce qu'il reste de cette saison (comme de la Série ?) c'est une belle coquille vide. Les (minces) promesses n'ont pas été tenues et l'on sent bien les scénaristes patauger dans la mélasse lors de chaque épisode, certains étant là uniquement pour meubler. Je me demande où est l'intérêt d'un personnage aussi insignifiant que Baltar ? Ou de ses copines Cylons ?... si ce n'est flatter la libido des prépubères ne jurant que par une paire de fesse. Ou bien alors de Starbuck, toujours aussi antipathique et dont la psychologie est calquée sur une gamine de 6 ans. Ils ne sont que des exemples parmi tant d'autre. Terriblement agaçant, je ne prends même pas la peine de poursuivre, j'ai perdu mon temps.
La série change radicalement d'ambiance, le saut dans le temps a modifié le lieu de vie des protagonistes et leurs rapports, ce qui permet de les apprécier (ou les détester) sous d'autres facettes et renouvelle le scénario en installant la trame dans le cadre d'une occupation bien rendue. De nouveaux liens se tissent entre résistants, victimes, cylons... jusqu'à un tournant qui nous ramène dans l'espace sur le rythme plus posé des 1ères saisons. On s'enlise alors un peu dans des amourettes contrariées qui durent, des stand-alone peu justifiés et des réflexions à rallonge sur le pardon, jusqu'à LA révélation majeure qui relance tout l'intérêt et nous propulse avec impatience vers la saison 4.