36 ans de mystère, 36 ans d'enquête encore aujourd'hui indéfinie, 36 ans d'une chasse à l'homme ou d'une chasse aux hommes pour ce qui reste et restera la plus grande affaire policio-judiciaire de France. Une mini-série en 3 soirées de 2 épisodes chacune retraçant avec fidélité, du moins pour moi qui ne l'est pas connue à l'époque, retracée avec une précision démente. Un casting ou seul Guillaume Gouix pour le personnage principal de Jean-Marie Villemin m'ai personnellement connu ainsi qu'au niveau secondaire, le charismatique Michael Youn et Laurance Arné en journalistes du Figaro et France Inter, puis bien entendu, Guillaume De Tonquédec en gendarme. Sur les autres acteurs, Laurent Stocker en juge Lambert, souffre douleur de sa hiérarchie et unique homme de justice d'une affaire qui va peut à peut le dépasser et le surcharger, Blandine Bellavoir en mère apeurée qui va peu à peu sombrer dans la tourmente absolue pour livrée un jeu impeccable. Une affaire médiatisée à l'extrême pour un "simple" fait divers devenue une vrai traque, une infanticide national ou tous les niveaux émotionnels seront mis à rude épreuve. Nombre de scènes montreront justement les abus tous bonnement infectes de la presse pour obtenir les meilleurs clichés ou images pour leur rédaction. Une chasse aux "Breaking News" digne d'une élection présidentielle. Sur l'ensemble, le casting est impeccable, convainquant et mène cette série avec cœur, des premiers rebondissements jusqu'aux débauches journalistique montrer avec une puissance percutante. Des scènes clés reconstituées et possiblement jamais montrer à l'époque permettant de mieux comprendre l'avancée de cette tragédie. Gérard Jugnot en avocat des parents Villemin à montrer son talent mais j'aurais presque adoré le voir en rage sur certaines scènes avec l'opposition afin de bien plus marquer cette affaire. Nos journalistes, différents entre Youn qui sera devenu au fil du programme, un vrai avocat, investigateur et non plus simple journaliste, personnage que j'aurais personnellement trouver lourd tant son comportement aura été indélicat. Laurance joue la sensibilité maternelle, presque touchée personnellement et se jouant des caractères d'une mère qu'elle n'est pourtant pas, un jeu percutant. La famille elle se montre, se démontre et joue au chat et à la souris avec les policiers et journalistes, change ses versions et donnera le commencement d'un naufrage d'indices et de preuves. Une mini-série percutante, sensible et superbement jouer, reconstituée avec précision pour ce qui reste encore et toujours, LA COLD CASE FRANCAISE.