Mini-série britannique (4 épisodes) produite par Jed Mercurio (créateur de la série d'espionnage culte britannique "Line of Duty").
Si la série "Bloodlands" prend, peut être, un peu de temps à démarrer, et si l'intrigue nécessite une certaine attention, elle s’avère doublement intéressante car elle nous permet de suivre un thriller efficace avec, en toile de fond, le conflit nord irlandais, qui, même aujourd'hui, est toujours latent comme une braise sous la cendre.
Tom Brannick (James Nesbitt / La loi de Murphy et The Missing) est un policier en poste depuis plus de 20 ans, il est le père veuf et très protecteur de sa fille Izzy.
Il voit sa vie fortement "secouée" lorsqu’un ancien membre de l’IRA, un homme d’affaires local, est kidnappé et lorsque sa voiture, repêchée, avait de cachée, dans un rétroviseur, une carte postale lui rappelant une affaire, appelée ”Goliath”. Affaire qui avait été étouffée, il y a plus de 20 ans , liée à la disparition de sa femme et pour des raisons évidentes de politique.
A l'époque, l’affaire Goliath avait été vite "classée" afin ne pas mettre en péril la résolution du conflit nord-irlandais après l’accord du Vendredi Saint (également appelé accord de Belfast) qui avait mis fin à celui-ci.
L’action se déroule à Belfast sur deux périodes : celle de l’accord de paix du Vendredi Saint, signé en 1998, par les principales forces politiques d’Irlande du Nord, dont l’IRA, et aujourd’hui.
Cette mini-série maintient un très bon rythme, une intrigue ”au cordeau”, une photographie soignée, une interprétation irréprochable. Il y a de nombreux rebondissements mais sans tomber dans des ”twists” toutes les deux minutes.
Bref, à mon goût, un très bon spectacle.
Je ne veux rien spoiler de l'histoire mais ceux qui ont vu cette mini-série comprendront qu'une "suite" était tout de même souhaitable et une saison 2 vient d'être commandée.