On retrouve ici tout le talent des séries britanniques. Alors certes, celle-ci est tirée de faits réels, mais au scénario comme à la réalisation, tout sensationnalisme est évité. Pas d'esbroufe, pas d'effets de manches. Ce qui est proposé ici, c'est de rester au plus près de personnages qui vivent cette crise sanitaires, celles et ceux qui en sont victimes, celles et ceux qui la gèrent comme ils peuvent, mais aussi, plus en recul, celles et ceux qui la commentent, media & politiques. Sur un sujet qui aurait pu sombrer dans la grandiloquence, à une sorte d'héroïsation, ici on ne perd pas son sang froid, on reste au plus près des gens, même (et surtout ?), les plus modestes, les plus anodins. Et de loin en loin, on nous rappelle que les gens qui doutent, les gens qui tâchent de bien faire leur travail, ici pour aider la population en tâchant de contenir une possible épidémie, sont aussi intéressants que les meutes pétries de certitudes, toujours promptes aux jugements aussi hâtifs que définitifs, à qui sont accordées probablement plus de 75% du temps d'antenne, pour de vulgaires raisons d'audience et d'argent. Comme dans "Sambre", comme dans "De Grâce", il n'y a rien de sensationnel ici, et c'est en partie ce qui en fait tout l'intérêt, avec une interprétation au diapason.