Le procédé narratif le plus ignoble qu'on puisse imaginer. Sept épisodes qui nous montrent les faits : nos sociétés s'effondrent et la loi de la jungle semble s'imposer. Sans surprise, les faibles s'en sortent moins bien que les forts, jusque là, on est plutôt convaincu, avec plus ou moins d'intérêt. Vient le huitième et dernier épisode : nous pensions assister à une douloureuse expérience mondialisée de notre humanité imparfaite, erreur !
On nous apprend que le peuple subit un effondrement tout simplement encouragé, voire orchestré, par les puissants et les gouvernants, tous complices, le camp du mal (on nous parle de caste) pour ceux qui ne suivent pas. Le camp du bien, lui, alerte les méchants depuis 50 ans, rapport Meadows sous le bras, sur le mal que font les méchants. Mais bon, les méchants etant ce qu'ils sont, ils s'en battent les steaks et étalent leur vulgarité en riant grassement. On nous fait comprendre alors que les gentils sont non violents (la police quant à elle arrive toujours en renfort pour faire régner l'ordre des méchants), mais attention ça ne va pas durer, quand on n'écoute pas les gentils, la violence peut devenir légitime !
En résumé, le monde se divise en deux catégories : les méchants, riches, puissants, ministres, et les gentils, tous les autres. Les méchants sont coupables et responsables de tout, les gentils sont globalement innocents et bourrés de qualités (ils n'aiment pas la viande, les pesticides et le nucléaire).
Rappelons que, dans l'Histoire, ceux qui ont désigné les coupables des dysfonctionnements des sociétés ont par ailleurs fait des millions de morts et commis les pires atrocités.
Cette série abjecte est une version moderne des films de propagande dont abusaient les deux regimes totalitaires et meurtriers qui ont sévi au XXe siecle.
Cerise sur la bouse : pas d'inquiétude pour les riches, ils ont un plan B, une solution qui fleure bon le complotisme.
À la fin de cette escroquerie intellectuelle j'ai eu l'impression très très désagréable d'avoir été trompé, trahi, sali. Jamais les auteurs ne m'ont prévenu du message qu'ils souhaitaient faire passer à la fin. Honteux