Malheureusement très mauvais, je ne critiquerai pas les acteurs (certains semblent bons d'autres vraiment mauvais
(l'épisode du voilier est une torture à regarder avec l'actrice qui gigote dans tous les sens sans but et sans raison, comme sous amphétamine)
qui sont je pense surtout plombés par une réalisation au ras les pâquerettes.
Les plans ne sont pas créatifs, la qualité de l'image très moyenne (pas de jeux d'éclairages, colorimétrie moyenne), les dialogues sont mauvais, on a la représentation clichée des parisiens. Quant à la cohérence, elle est inexistante, les gens ont des comportement extrémistes et pourtant n'usent que très peu de violence, comme si une ligne invisible entre eux et le budget maquillage les empêchaient de franchir le pas. Les épisodes ne sont pas crédibles :
(On essaye de refroidir des matériaux fissiles avec des sceaux, deux vigiles qui courent moins vite qu'un mec qui pousse un cadi plein, la fille qui n'avait ni son téléphone ni sa boite de secours l'a d'on ne sait-où, un mec qui se fait assommer par l'eau d'une bassine (revoir sa réaction est croustillant au moins), des brigands qui préfèrent voler une barque et ramer alors qu'un zodiac à moteur est à deux mètres, les mecs qui attendent sagement qu'on vienne leur taper dessus sans monter sur le bateau, la lenteur des mouvements et des déplacements erratiques pour ralentir l'action et meubler, des mecs qui volent la bouffe d'un hôpital et tout le monde comme si de rien mais faut pas faire mal à l'autre mec, beaucoup d'actrices féminines sont tout le temps en train de gueuler et sur les nerfs, tout le temps, insupportable, quel abruti essaierait de faire rentrer un immense tableau dans un coffre de berline, le mec qui roule sur quelqu'un et qui parle tout calmement à son patron, ce dernier qui n'a que 15 minutes pour le vol de sa vie et il prend le temps de faire tout et n'importe quoi y compris s'inquiéter de son aspirateur et comme par hasard l'avion décolle juste devant lui (ce cliché), des vigiles qui ont le doute et sont paralysés quand des indésirables demandent s'ils ont des enfants, le mec qui refuse que sa fille aille prêt d'une centrale, mais une fois que celle-ci pète il l'oublie,... la liste est encore longue).
On dirait le travail d'un groupe d'étudiants en audiovisuel, très loin du professionnalisme d'autres excellentes productions françaises.
Il y avait moyen, même avec ces petits moyens, de faire beaucoup mieux, surtout quand d'autres l'ont fait, comme Day 5, The rain, ou encore Survivors (2008), et centré sur des personnages, plutôt que d'essayer de montrer des scènes hors-budget... d'ailleurs un ou deux épisodes étaient plutôt bons, mais on est vite plombé par des réactions sans la moindre crédibilité avec un jeu d'acteur surjoué, des dialogues qui ne font pas mouches, une réalisation aux fraises, et un dernier épisode avec des voix complètement fausses dans un décors qui rappelle le pire de notre société bobo et des réactions improbables.
Enfin pour conclure, dans cette série,
il est question d'un effondrement financier seulement, pas de maladie, pas d'invasion, pas de catastrophe naturelle, ce qui signifie que la terre est toujours cultivable, ce qui signifie que la population est toujours la même, qu'organisés en communautés, personne ne risque réellement sa vie, des gens survivent au milieu de l'antarctique sans assistance, et tout ce qu'on y voit, c'est la fin du monde et des mecs manger des boites de conserve, alors que chacun a la possibilité de faire pousser sa nourriture ou de l'élever sans trop de difficulté, étant donné qu'il n'y a pas de facteur extérieur, il est improbable d'une chute anarchique à si brève échéance, et quand bien même, des communautés se formeraient, il n'y aurait pas besoin de se battre pour son lopin de terre. C'est de là que naissent les faiblesses du scénario, comme l'arrêt de la fission dans une centrale nucléaire qui est automatique lorsque le courant est coupé, et qu'un générateur autonome prend le relais pour les systèmes de secours.
Bref, un peu déçu, après avoir plutôt été surpris par "La guerre des mondes", j'ai un peu trop misé sur ce coup-là aussi, mais on l'oubliera très vite.