Le fameux préquelle reprenant la structure de "Game of Thrones" et le récit de George R.R Martin “Fire & Blood”.
Si on trouve des similitudes avec la série originale, “House of the Dragon” possède tout de même sa propre histoire et narration, avec son lot de personnages atypiques, quelques scènes trash et ma foi, assez peu de scènes charnelles, du moins plus soft que ce dont je m’étais habitué avec GOT. Point n’en faut, la narration reste solide et convaincante, les personnages prennent le temps d'être développés et les dialogues sont soutenus. L'univers reste très centré sur la famille Targaryen, et peu de séquences sont jouées en dehors de Port-Réal et Peyredragon, l’enjeu du trône tourne autour des alliances et des mariages et on sent dans les derniers épisodes que le concept commence à s’essouffler.
Le changement des deux actrices principales : Rhaenyra (Milly Alcock/Emma D'Arcy) et Alicent (Emily Carey/Olivia Cooke) en plein milieu de la série est également un choix scénaristique, mais plutôt malvenue dans le sens où ce sont les deux seuls rôles à changer de comédiennes en cours de série, ainsi Ser Criston (Fabien Frankel), Otto Hightower (Rhys Ifans) ou Daemon Targaryen (Matt Smith) semblent ne pas avoir pris une ride en comparaison à Rhaenyra et Alicent, de même que le Roi Viserys (Paddy Considine) se morfond et vieillit prématurément, la maladie y est pour quelque chose, mais n’exauce pas tout.
Ce que je retiendrais c’est notamment
la virée tardive de Rhaenyra dans la ville de Port-Réal et sa quête de la découverte des plaisirs de la chair (S01E04), le fabuleux mariage entre Rhaenyra et Laenor (S01E05), le règne du Roi Viserys Ier dit “le Paisible” qui au fil des épisodes ne cesse de se révéler et d’être convainquant. Mais aussi l’ascension de Aemond (Ewan Mitchel), un personnage complexe qui me fait penser quelque peu à Joffrey de GOT, en un peu moins condescendant.
Encore une fois la BO signée Ramin Djawadi nous transporte avec des titres incroyables (The Promise, The Crown of Jaehaerys, Targaryen Dance, Reign of the Targaryens, King of the Narrow Sea). Une inertie plus lente que GOT qui ne gâche pas le plaisir, mais une photographie et colorimétrie parfois vraiment douteuse, trop sombre que j’ai du mal à expliquer et deux derniers épisodes assez long qui me laissent sur ma faim. En somme, “House of The Dragon” ne démérite pas mais attention à certaines erreurs, notamment la luminosité faible/médiocre et le changement partiel d’acteurs en cours de saison, ainsi que l'étirement du scénario qui seraient appréciables de ne pas voir dans les prochaines saisons.