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soniadidierkmurgia
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Critique de la série
4,0
Publiée le 1 février 2021
Ziad Doueiri, ancien assistant-caméra sur plusieurs films importants de Quentin Tarentino ("Reservoir Dogs", "Pulp Fiction" ou "Jacky Brown") reconverti à la réalisation, est assurément en passe de prouver à travers les séries télévisées qu'il a beaucoup appris et retenu de son séjour à Hollywood dans les années 1990. Après "Le Baron Noir" qui apporte un rôle à contre-emploi saisissant à Kad Merad vu désormais sous un autre angle, il offre avec "Dérapages" à Eric Cantona sans aucun doute son rôle le plus marquant qui amène ce dernier aux confins du caractère dont il a façonné son personnage public pendant et après sa carrière de footballeur.spoiler: Face caméra, tel un Robert De Niro reprenant son rôle de Travis Bickle ("Taxi Driver" en 1975) alors qu'il purge sa peine de prison, l'acteur devenu Alain Decambre, ex-DRH cinquantenaire au chômage, explique au spectateur sa drôle d'histoire qui l'a vu alors qu'il était au fond de la désespérance à force d'accumuler les petits boulots peu rémunérateurs, côtoyer de près et pour le pire les hautes sphères d'une multinational e. En six épisodes tous plus captivants les uns que les autres, Ziad Doueiri s'appuyant sur un scénario de Pierre Lemaitre inspiré de son roman "Cadres noirs" (paru en 2010), immerge le spectateur dans la vie d'un homme en rupture dont se dévoilent petit à petit les failles d'une personnalité éminemment complexe. Très adroitement comme il avait si bien su le faire pour "Le baron noir", le réalisateur mélange thriller et film social en filmant avec dextérité tous les milieux où se déroule l'action. Que ce soit l'appartement d'Alain Decambre qui transpire la déliquescence d'un couple (sublime Suzanne Clément) sentant venir avec angoisse une retraite hasardeuse, la tour et les bureaux sans âme d'une entreprise désincarnée où encore la prison coupe-gorge évocatrice d'un milieu carcéral surpeuplé au bord de la rupture, le réalisateur parvient à témoigner de la réalité tout en sublimant les images pour ne pas rompre le fil du suspense. On ajoutera à cette dithyrambe une direction d'acteurs parfaitement maitrisée qui fait que chacun joue juste et en parfaite résonance avec ses partenaires. Ainsi, Suzanne Clément égérie du jeune réalisateur canadien Xavier Dolan en épouse déboussolée face à la tempête qui assaille son mari, Alex Lutz comique de stand-up reconverti en PDG à la morgue juvénile, Gustave Kervern en compagnon d'infortune loyal d'Alain Decambre ou encore Alice De Lencquesaing la fille courage, avocate de profession sont à l'unisson d'un Eric Cantona qui s'il n'y prend garde va finir meilleur acteur que footballeur (sic!). Malgré son statut de minisérie, "Dérapages" de Ziad Doueiri peut être classée sans dépareiller à côté des grandes réussites récentes que furent "Margin Call" (2011) de JC Chandor et "Le grand jeu" (2017) d'Aaron Sorkin.
quelle claque, les acteurs sont nickels l'histoire est captivante et intrigante.le scénario est très bon et nous sommes face à la réalité de la vie. super mini série une belle surprise le cinéma français remonte dans mon estime
Trois étoiles pour le suspense mais le reste est peu crédible, lourd et au final décevant. Cantona n'est pas l'acteur que j'aurais choisi, il est peu fin, surjouant tout dans l'émotion et à l'instar de l'ensemble des rôles est trop caricatural sauf celui de sa femme très bien jouée par Suzanne Clément; les détenus ont de vraies bonnes gueules de taulards, ça c'est bien mais même l'épisode prison est raté. J'avais déjà été très déçu de l'adaptation au cinéma par Dupontel de "Au revoir là-haut", excellent livre de Lemaître et la participation de l'auteur à l'adaptation pour cette série confirme qu'on peut être un grand écrivain mais certainement pas un atout pour sauver un mauvais scénario.
Une série au scénario original avec un Eric CANTONA très charismatique qui interprète avec brio le rôle d'un homme brisé prêt à tout pour remonter la pente et regagner l'estime de son entourage. Une ambiance glauque et pesante avec de l'action mais aussi de l'émotion. Une réussite !
D'habitude, je ne note que des séries ou des films que j'ai vraiment aimé. Mais j'ai tellement été déçu par cette série que je vais quand même rédiger cet avis. J'attendais beaucoup de ce casting intéressant mais je n'ai même pas réussi à aller au bout du premier épisode. On va vraiment de clichés en clichés, entre les gentils ouvriers et les méchants managers, le directeur sadique, le conseiller du directeur sans morale. Sans oublier bien sûr le beau-fils banquier débile et assoiffé d'argent. La scène du repas de famille à été de trop pour moi, tant les ficelles sont grosses et tant on les voit venir. Bref, c'est affligeant, assez mal joué, et beaucoup trop politiquement correct. Les personnages n'ont aucune profondeur et ne sont pas du tout creusés. Bref, passez votre passage.
J'aimerai tellement partager tout cet enthousiasme....j'ai moi même voulu y croire avec un casting alléchant, Lemaitre, le réalisateur de Baron Noir et puis on est sur ARTE...mais dés les 2 premiers épisodes, j'ai décroché : des invraisemblances qui auraient du être évitées et qui frisent le ridicule, (comment des professionnels peuvent ils laisser passer cela...pour exemple : une discussion "confidentielle" entre Cantona et sa fille dans un bus bondé- surréaliste et grotesque si c'était de l'humour c'est plutôt raté... ). Il y a aussi des longueurs inutiles côtoyant des raccourcis gênants (Kerven que l'on découvre subitement comme un hacker génial), un méchant qui manque de charisme (Alex Lutz que j'aime bien est ici peu convaincant)...on est loin de la qualité et de la rigueur de série étrangère ou du bureau des légendes par exemple...C'est dommage...La prestation de Cantona méritait mieux et l'ensemble laisse une impression de grand gâchis...à voir par curiosité car l'idée de départ est séduisante mais le résultat m'a personnellement beaucoup déçu.
La série est bien rythmée, il y a quelques bonnes idées, un environnement pas trop mal campé, quelques acteurs convaincants notamment pour jouer la famille de Cantona. Mais la superficialité d’un propos anticapitaliste débile saute rapidement aux yeux, c’est dommage car il y aurait des choses à dire sur le fonctionnement des fleurons industriels français, on sent d’ailleurs que les scénaristes ont fait quelques efforts de documentation sur le sujet mais on reste en surface. Je dois aussi avouer ma déception concernant un scénario qui en plus créditait Ziad Douéri et Pierre Lemaitre. Les incessants rebondissements invraisemblables m’ont vite lassé. L’immersion n’est pas facilitée par certains seconds rôles mal joués à différentes étapes du récit. Ce n’est pas non plus l’esthétique qui sauvera la série. Si les décors ne sont pas mal, la photographie et les cadrages sont assez moches. Les dialogues ne sont pas fous, on regrette le Ziad Doueri de Baron noir. Cantona n’est pas dingue non plus, mais ce n’est pas le problème. Pour finir, plus on avance et moins c’est original et moins c’est intéressant. Bref, j’en suis à l’épisode 4 et je vais arrêter.
Bon j ai regardé la serie jusqu'au bout. Je ne peux pas dire que je n ai pas accroché car je voulais savoir comment ça finirait et ma foi l intrigue est bien menée. Le casting est solide et les acteurs sont bons dans l ensemble. Ceux qui s en sortent le mieux c est SUZANNE CLÉMENT elle est magistrale et ALEX LUTZ crédible dans son rôle d arrogant et cynique pdg. Eric Cantona pour lui comment dire j aurai aimé apprécier sa prestation car c est quelqu'un que j admire comme personne mais comme acteur il lui manque quelque chose. Je ne sais pas comment le definir car on sent qu'il aime le cinema mais il surjoue un peu trop et c est dommage. Dans l ensemble une bonne serie mais un peu déçu par un manque de crédibilité et un sentiment de ça aurait pu être meilleur.
Même si certaines situations sont vraiment exagérées et ne paraissent pas toujours très crédibles, la mise en scène est suffisamment efficace et le propos sur le capitalisme sauvage plutôt salvateur font que cette série est bien accrocheuse. Le casting est particulièrement réussi, avec en tête un Cantona impressionnant, son meilleur rôle à ce jour.
D’abord un peu réticent au départ à voir Éric Cantona dans le rôle principal d’une série, lui que l’on a rarement vu à son avantage en tant qu’acteur, on se laisse finalement convaincre par sa prestation très physique dans ce récit diablement bien ficelé de Pierre Lemaitre, dans ce polar social qui est avant tout une satire, une critique du monde libéral, de ces multinationales sans foi ni loi, avec ici dans le rôle du big boss le comédien Alex Lutz, plutôt convaincant en PDG cynique et manipulateur. Aux côtés de Cantona on retrouve également Gustave de Kervern dans le rôle du bon pote geek, génie de l’informatique un peu alcolo, et Suzanne Clément qui incarne la bonne épouse dévouée mais totalement dépassé par les accès de colère de son mari et son projet fou dont elle ne comprend finalement pas grand-chose. Par certains aspects, Dérapages fait penser aux drames ou polars sociaux de Lucas Belvaux, Pierre Jolivet et plus récemment à ceux de Stéphane Brizé (La loi du marché, En guerre). Des films qui font écho, à travers le parcours vécu par les personnages qu’ils mettent en scène, à cette mini-série plutôt réussie et captivante et en tout cas plus fine et maligne qu’elle n’y parait au départ. Une vraie bonne surprise donc que cette adaptation mise en scène par Ziad Doueiri, réalisateur pour la série Baron noir ou encore pour des films comme L’insulte et L’attentat sorti en 2013. https://www.benzinemag.net/2020/04/23/arte-netflix-derapages-cantona-met-un-gros-tacle-au-liberalisme/
Certes la série est rythmée et hormis Cantona le casting se révèle pertinent mais ma tolérance aux invraisemblances scénaristiques comporte des limites! Et là, quelle accumulation: spoiler: le retrait de 25.000 euros en une minute, la fin de droits au bout de six ans, le hacker dans sa caravane, le chômeur idéal qui devient un manipulateur retors, les cadres caricaturés à outrance, les dommages et intérêts de 100.000 euros pour un coup de tête, la révélation du mensonge la veille de la prise d'otage par la collaboratrice vexée ou jalouse ...et j'en passe tant d'autres! Je conçois les conventions cinématographiques mais dans une mesure raisonnable! L'agacement dépasse largement tout plaisir possible!