Petit tour d'Europe du crime - où l'on passe de France au R-U, puis en Espagne, pour finir en Allemagne. Le même décor (l'intérieur d'un immeuble moderne impersonnel, dans un ensemble triste d'immeubles modernes impersonnels, dans une métropole de chaque pays considéré, sans doute même la capitale), strictement le même, interchangeable donc, pour un interrogatoire par des policiers de la police judiciaire locale (le ou la prévenu/e assisté/e, ou pas d'un avocat). Un strict huis-clos anxiogène, dans une salle ad hoc, avec miroir sans tain. De l'autre côté de ce dernier, les hommes (et femmes) qui ne mènent pas en direct l'entretien - de la même équipe, ils se relaient, selon différentes stratégies, pour pousser l'individu sur le gril dans ses derniers retranchements, et donc obtenir des aveux circonstanciés. Quand le facteur humain colore efficacement des histoires souvent sordides. Le volet français est hautement décevant (les trois affaires, les interprètes...), le volet britannique, classique, dans la moyenne, l'espagnol globalement décevant également (sauf l'affaire n°1 - celle du chantage à "Luna"), quand le volet allemand est, de loin, le meilleur (les trois histoires, le rythme impulsé, le récit fil rouge - jouant sur la personnalité des flics, l'interprétation : impeccable, le tout !). Si "Criminal : Allemagne" mérite un bon "4 étoiles", les trois autres parties, à la moyenne générale, font baisser la notation à "3"....