La bande annonce vendait une nouvelle série hot sur une jeune mère de famille en pleine crise de la quarantaine en proie aux doutes concernant son couple. Elle replonge alors dans les souvenirs sulfureux vécus avec son ex bad-boy qui refait surface comme par magie.
Bon, même si le scénario tient sur un post-it et que le triangle amoureux c'est du vu et revu, je me suis dit, pourquoi pas, ça sera sans doute une série sans prise de tête et sur laquelle on pourra débattre pendant la pause déjeuner entre collègues.
Sauf qu'après avoir visionné les 8 épisodes tant bien que mal (je me suis accrochée et ce même si j'ai accéléré certains passages) j'ai surtout envie d'oublier que Netflix nous propose un tel programme aujourd'hui.
Notre héroïne, Billy, Bee pour les intimes, jeune mère au foyer, vit dans une banlieue chic avec son beau mari, sa belle maison, ses beaux enfants (déjà là on est dans le cliché pur jus de ce qu'est supposé souhaiter chaque femme...) mais alors que sa sexualité est au plus bas, elle nous fait revivre son passé débridé et plus précisément la partie où elle a tenté de percer la carapace d'un bad-boy entre plusieurs parties de sexe passionnées.
Ce que je retiens de cette série, c'est sa longueur : 8 épisodes durant lesquels,
notre héroïne va osciller entre son mari, et son ex, va cumuler les conneries, va constamment se plaindre tantôt via son journal intime, tantôt à sa meilleure amie, tantôt aux mères de l'école,... sans jamais comprendre que la seule personne qui devrait être un minimum au courant de son mal être devrait être son mari.
Netflix ne prône déjà pas la communication dans le couple étant donné que
le mari fouille dans l'ordi de sa femme et se ferme comme une huitre dès lors qu'il apprend qu'il n'a pas épousé une sainte nitouche, et que la femme se tourne vers tout le monde sauf vers le principal concerné afin de trouver une solution au problème.
Je retiens aussi les TRES NOMBREUSES incohérences, les clichés et erreurs scénaristiques (après si celui-ci tient sur un post-it il n'y avait sans doute plus de place pour relever que ça ou ça ne tenait pas la route).
La soi disant meilleure amie qui
, à l'époque, a ramassé sa pote à la petite cuillère parce que Monsieur bad-boy l'a fait atrocement souffrir mais qui aujourd'hui se le tape sans vergogne. Merci Netflix de nous apprendre que l'amitié passe quand même après une bonne baise...
La nounou qui
est dispo à chaque fois dès que maman appelle pour qu'elle puisse s'occuper des gosses. A croire que cette femme n'a aucune vie en dehors de cette famille et qu'elle passe ses journées assise dans son salon à attendre qu'on lui sonne pour s'occuper du petit blondinet.
Le cliché concernant l'égo de l'homme qui,
dès lors qu'il apprend qu'un autre lorgne sur sa propriété (oui je parle de sa femme...) se doit de rappeler à celle-ci par le biais d'une baise brutale à qui elle appartient. (La communication ? Non pas besoin... Ta tête écrasée sur le comptoir de la cuisine fonctionnera mieux...)
La prof de maternelle qui
n'impose presque pas à la mère de famille de rester parce que son gamin a un peu de mal à s'acclimater à cette nouvelle étape, sans même s'interroger sur le fait qu'elle puisse avoir des choses de prévues dans sa journée et qui la réquisitionne pour en gros faire son travail : préparer les gouters, lire l'histoire,...
Et je ne parle même pas de l'image de la mère de famille que nous véhicule la série :
soit dans le cas de notre héroïne, elle est à peine habillée, coiffée, maquillée, cernée, qui se promène difficilement avec cette saleté de poussette, qui passe son temps à allaiter ou à tirer son lait
ou dans le cas des mamans d'école
qui sont toutes lisses, tirées à quatre épingles dans leur petites robes d'été et dont le passe temps préféré est de préparer des cupcakes pour la fête de l'école et d'acheter des faux sacs Chanel.
Aujourd'hui donc, d'après Netflix, tu peux être soit une maman parfaite/ clichée ou une maman à la masse mais il n'existe pas d'entre deux.
Je n'oublie évidemment pas cette scène mémorable et surtout nécessaire pour l'avancement de l'histoire : la scène de la douche dans la salle de sport.
En proie à la curiosité, le mari à besoin de mettre un visage sur ce fameux ex dont parle si souvent sa femme dans son journal intime (plus si intime que ça) et se met donc à suivre Monsieur bad-boy jusqu'à une salle de gym privée et hors de prix histoire de voir à quoi ressemble le gars.
Il n'hésitera d'ailleurs pas à dépenser la modique somme de 600 dollars pour un abonnement mensuel pour finalement se rincer l'œil dans les douches sur le service trois pièces de son concurrent. La scène aurait pu être suggérée mais non Netflix nous offre un magnifique visu sur l'engin histoire de réveiller le spectateur qui aurait pu s'assoupir devant tant de rebondissements mais surtout afin qu'on comprenne bien pourquoi le mari à l'air si énervé par la suite (bah oui parce que tout le monde sait que la taille ça fait de toi le meilleur...)
Plutôt que de m'émoustiller, cette scène m'a retourné l'estomac. Sérieusement ?!! Est-ce que c'était utile de nous montrer ça ?
De nous faire comprendre implicitement que pour être un bon coup faut avoir une troisième jambe dans le pantalon ?
Franchement Netflix, vous nous présentez une série basée sur le sexe mais vous et toutes les personnes derrière la production de cette série n'avez rien compris à la sexualité.
Il est clair et net que je ne visionnerais pas la seconde saison qui j'imagine sera tout aussi inintéressante mais si vous voulez regarder une série avec une histoire bateau, de beaux acteurs qui se servent qu'à ça et des scènes de sexes alors allez-y vous êtes servis.