De très très loin, avec la remarquable et fascinante Daphné Patakia que je ne connaissais absolument pas, pour moi, le meilleur demeure cette fabuleuse bande son 70s. Un vrai coffre aux trésors précieux, garnie de rareté hexagonale recherché, hautement groovy, cinématographique ou psychédélique, qui ravira tous les accro élitiste de musique new age rétro futuriste et chevelu, de prog rock jazzeux européen planant et conceptuel, d'électroacoustique underground et funky digne de l'ORTF, et de musique d'habillage et d'illustration sonore perché, tout droit sortie d'un atelier enfumé et avant-gardiste du GRM de 1974. François De Roubaix et Pierre Henry en auraient la larme à l’œil. Et si la soundtrack originale de Thylacine se révèle tout de même très juste et bien agréable, c'est malgré tout cette délicieuse sélection vintage très pointu que je retiendrais. Car elle me va droit au cœur d'une manière tout à fait personnelle. Y a même du Nilovic et du Cerrone, quoi. ça me met la tête pleine de moquette peau d'ours orange fluo, de col pelle à tarte géant surplombé de rouflaquette tombante, de salopette en velours côtelé et de orange sunshine multicolore. Bref, un pied intégral, aussi nostalgique que régressif...
Sinon, à part ça, et malgré un très bon casting plus ou moins en harmonie, où tout le monde s'amuse tout de même visiblement d'une manière communicative, avec de savoureux dialogues plutôt drôle et bien fait, l'histoire agréablement barré et satyrique, elle, reste quand même très faible, mécaniquement stéréotypé et pas mal forcé. Et c'est bien dommage. Il y a de très bonnes idées pleine de fraicheur, avec des thèmes rarement abordé par chez nous. Comme par exemple la culture geek des mini-ordinateurs à bande magnétique en bobine, ou les communautés macrobio-raellienne post soixante-huitarde. Malheureusement, tout ça manque beaucoup de finesse, de justesse, d'intension et de profondeur. L’ensemble en demeure beaucoup trop anecdotique, et la caricature beaucoup trop grossière, pour être vraiment satisfaisant. La légèreté de ton ne peut pas tout excuser. Et au final, même si je suis allé jusqu'à la fin de la saison sans vrai déplaisir, j'ai quand même vite regardé ça d'un œil distrait et détaché. Et si l'envie me prend de vouloir revoir une vrai bonne série OCS bien écrite( comprenne qui pourra ), et qui se passe bizarrement( Mmm... )à peu prêt la même période que OVNI(S), et sortie étrangement( complot reptilien ? )pratiquement à la même période, je préfère me refaire l'excellente 3615 Monique*, que je ne saurais trop vous recommander, plutôt que cette pâle copie de style et de genre, finalement assez pauvre et peu inspiré, malgré un budget visiblement plus conséquent.
* Alors, non, c'est vrai. Il n' y a pas d'histoire d'ovni dans 3615 Monique... Ce n'est pas ce qu'il fallait comprendre... Arrêtez de regarder mon doigt... Ou alors allez voir la regretté Project Blue Book, et oubliez moi...