Les co-créateurs Nosipho Dumisa, Daryne Joshua, Travis Taute se retrouvent à nouveau suite à leur collaboration sur le thriller Nommer 37, qui rend hommage à Fenêtre sur cour d’Hitchcock.
L’histoire de la série n’est pas sans rappeler une affaire qui a défrayé la chronique en Afrique du Sud. En 2015, la jeune Cassidy Nurse change d’établissement scolaire pour s’inscrire au lycée Zwaanswyk de Cape Town. Elle y fait la rencontre de Miché Solomon, une adolescente qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, avec laquelle elle se lie d’amitié. Face à la suspicion d'un possible lien de parenté, un test ADN finit par révéler que Miché est bel et bien la soeur de Cassidy, kidnappée dans un hôpital trois jours après sa naissance. Dans tous les cas, la créatrice Nosipho Dumisa affirme s’être inspirée du trafic d’enfants qui sévit en Afrique du Sud : "Lorsque nous avons conçu Blood & Water, les statistiques montraient qu’un enfant disparaissait toutes les cinq heures."
Interpréter Thandeka Khumalo a été une expérience particulièrement lourde au niveau émotionnel pour l’actrice Gail Mabalane : "J’ai fait beaucoup de recherches. J’ai parlé à des gens qui ont perdu des enfants. Je connais d’ailleurs quelqu’un dont l’enfant a disparu depuis des années." Tourner à Cape Town lui a permis de trouver un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. "Je pouvais laisser toutes ces émotions derrière moi quand je rentrais à Johannesbourg, puis revenir dans la peau du personnage dès que j’atterrissais à Cape Town. C’est ce qui m’a aidé à gérer.", confie-t-elle.
En plus de son statut de créatrice, Nosipho Dumisa a également réalisé plusieurs épisodes, dont le pilote. "Au début, je voulais être actrice. J’avais vu des femmes noires à l’écran, mais je n’avais jamais entendu parler de femmes noires en tant que réalisatrices. Alors que j’étais encore étudiante en cinéma, je me suis rendue compte que ma place était là.", déclare-t-elle à propos de son parcours.
Si l’opportunité de travailler sur une série Netflix a pesé dans la balance, c’est surtout un aspect du personnage de Chris Ackerman qui a convaincu Arno Greeff de rejoindre le projet : "Ce qui m’attirait, c’était de pouvoir représenter une communauté qui est rarement mise en avant dans les médias. La série crée un environnement où être pansexuel est accepté et j’espère que cela aidera certaines personnes à savoir qu’ils ne sont pas définis par leur sexualité."