Normal People : secrets de tournage

La série est adaptée du roman éponyme de l’auteur irlandaise Sally Rooney. Impliquée en tant que productrice déléguée sur le projet, cette dernière a également écrit les six premiers épisodes. Les scénaristes Alice Birch (The Young Lady) et Mark O’Rowe (Boy A) ont ensuite pris le relais.

La série a majoritairement été tournée en Irlande. La ville natale des personnages principaux, connue sous le nom de Carricklea dans le roman, a été filmée à Tubbercurry, dans le comté de Sligo. Des scènes de la Saint-Sylvestre ont été filmées au Brennan's Pub, au Killoran's Pub et à l’église St John the Evangelist sur Teeling Street, tandis que les scènes de plage ont eu lieu à Streedagh Point. On reconnaît également le Trinity College de Dublin, dont les étudiants ont été figurants lors du tournage. Les équipes se sont également déplacées à Sant'Oreste et à Stimigliano en Italie, puis à Luleå en Suède.

Dans la volonté d’une représentation juste et honnête du sexe entre deux jeunes personnages, la production a fait appel à la coordinatrice d’intimité Ita O’Brien, qui a déjà travaillé sur Sex Education et Humans. Sa présence, à la fois en amont et sur le plateau de tournage, a ravi l’ensemble de l’équipe. "En définitive, ce fut une très bonne expérience pour tout le monde. Pour moi, c’était l’occasion de filmer l’intimité de manière positive, en opposition aux images dégradantes de la sexualité dont le monde est saturé. J’ai travaillé en étroite collaboration avec ma directrice de la photographie, Suzie Lavelle, et Ita O’Brien, la coordinatrice d’intimité, qui ont joué un rôle clé dans notre approche. En général, dans les scènes de sexe, la caméra s’attarde davantage sur la femme - il s’agit du male gaze. Dès le départ, nous avons décidé de porter une attention égale aux deux personnages.", témoigne le réalisateur Lenny Abrahamson.

Pour des raisons personnelles, Paul Mescal appréhendait d’explorer les côtés sombres de son personnage, qui tombe dans une profonde dépression suite au suicide d’un ami d’enfance. "J’ai perdu mon innocence très jeune. Quand j’avais 14 ans, trois camarades de classe se sont suicidés. Je n’étais pas particulièrement proche d’eux mais ce genre de tristesse imprègne toute une génération. J’étais nerveux à l’idée de me replonger dans cet état.", a-t-il confié. Afin de s’assurer que son jeu soit authentique, l’acteur a sollicité les conseils d’un psychologue. Lors de la scène où Connell s’effondre en pleine thérapie, Paul Mescal a avoué avoir été submergé par l’émotion longtemps après le clap de fin.