La bande-annonce m’avait surpris et je me suis tentée à cette énième série animée sauce Netflix.
Et les choix artistiques détonnent dès le pilote : une société humaine totalitaire, qui a interdit la dance, la musique et toute forme de culture, et qui vit dans une guerre permanente avec les vampires, devenue une société militariste et fascisante.
Tandis que la société de vampire vît dans un luxe grandiose, une démesure d’art, de concert, de culture, mais dans un décor décrépi et hors d’âge, signe de leur décadence, et de leur incapacité à créer quelque chose de nouveau, et qui voue une haine réciproque aux humains.
Et dans ce monde de haine et de guerre, deux femmes aux destins improbable vont se rencontrer et créer un lien, une amitié qui dépasse leur propre société.
Et cette utopie gentillette et amitié naïve, est régulièrement mis à l’épreuve de leurs propres doutes, mais surtout des énergumènes qui les pourchassent, et dont l’amitié entre espèces remet en cause toutes leurs croyances et l’équilibre de leur société tout entière.
L’animé est bien sanglant pour le coup, on sent la touche mature du réalisateur de The Empire of Corpses (2016), ainsi que le soin particulier attaché aux nombreux détails, l’histoire se passant dans une Union Soviétique alternative, probablement dans les années 50.
Une mini-série originale, intéressante sur le fond et la forme, qui nous change des séries fantastiques à gros sabots (non, ce n’est pas du tout une référence à Kabaneri of the Iron Fortress).