Une épopée dystopique, encore une me direz vous, mais la, ça commence à bien faire. Nous sommes en Espagne en 2045 et nul ne sait comment nous en sommes arrivés à ce point de non retour . Que s'est il passé? Les resources naturelles viennent à manquer , thème déjà abordé dans Soleil vert en 1974, un petit chef d'oeuvre. Une guerre? Pourquoi? Contre qui? Dès les premières images, un père donne un collier à ses filles . Mais nulle part il n'est dit de quoi il s'agit. En bon spectateur on attend un semblant d'explication. Rien!
Pourquoi l'avoir regardé jusqu'au bout alors? Tout d'abord , les acteurs principaux Unax Ugalde et le duo mère/fille Angela/Olivia Molina me furent sympathique d'une part et d'autre part, j'ai profité de voir la série en VO, afin de parfaire mon espagnol.
Mais les séries dystopiques commencent un peu à faire carrière, depuis au moins dix ans que l'on en sert à toutes les sauces, il faudrait regarder vers d'autres horizons d'autant plus que question virus, nous sommes servie.
C'est donc très manichéens , avec d'un coté les nantis et le peuple. Cette fois ci, ce sont les enfants vêtues de blanc qui sont utilisés comme cobaye. On ne peut s'empêcher en voyant ces images de pauvres emmurés de penser à une époque encore pas si lointaine ou les anti franquistes étaient séquestrés, ainsi que d'autres opposant au régime comme cet homme qui chante une berceuse en langue basque, et d'autres qui s'expriment en catalan. Et pour finir, le ministre lui même, une fois que tout est rentré plus ou moins dans l'ordre cite une phrase de Federico Garcia de Lorca, clin d'oeil au poète qui perdit la vie durant cette triste période.
Les nouvelles clamées via un écran géant m'ont fait penser à 1984 ou la surveillance et a délation son permanente sous toute les formes.
Du bon coté du mur, les familles aisées mais plutôt effacées devant les personnages principaux comme le Commandante incarnant la veulerie rampante et l'épouse du ministre qui utilise les hommes comme bon lui semble avec un mari , le cocu magnifique qui ne voit rien de ce qui se trame et tombe toujours de la planète mars . La fille avocate qui passe sans problème d'un coté comme de l'autre de la barrière au nez et à la barbe de tous le monde , surtout de papa. Le frère , poivrot impénitent bref, tout ce beau monde qui vit et ne se tracasse pas de grand chose tant que l'alcool coule á flot . Dans cette société, comme dans tout dicta, il y a ceux qui se range du coté du plus fort, et ceux qui combattent
A la suite de péripéties toutes plus rocambolesque les unes que les autres.. le vilain virus s'attaque tout de même aux riches mais comme ils ont pris les cobayes en otage, ils seront sauvés et tout le monde se précipite au chevet du fils et de sa compagne, en oubliant les risques de contamination.
Mais somme toute, tout est bien qui fini bien, le ministre fait sa B.A dans la section populaire et sa virologue de femme devient présidente.. To be continued ....