La bande-annonce était à la fois drôle et jouissive, et cette courte première saison en est parfaitement à l'image.
On suit Sydney, une lycéenne mal dans sa peau, avec des accès de colère, une famille pas au top, et des relations sociales qui se résume à sa meilleur amie et son voisin resté dans les années 80.
Quand des pouvoirs psychiques commencent à émerger de notre pauvre petite rousse,
Sa vie va prendre un sacré tournant, une virée improbable dans ce trou paumé des États-Unis.
J'ai trouvé la mise en scène d'une qualité tout bonnement exceptionnelle : tous les choix de caméras, la voix-off, le choix des décors décrépis de cette ancienne petite ville industrielle abandonnée, le choix des acteurs ados, le scénario qui s'enchaîne sans aucun temps mort, se focalisant sur les scènes qui font avance l'intrigue et les relations de ces quelques ados.
Cette idée, qu'en nous montrant les bons et mauvais jours de cette ado sincère, vache, cash, maladroite et mal dans sa peau, qui cherche désespérément à profiter de la vie, qui essaye de se fondre dans la « normalité ».
On retrouve cette ambiance Stranger Things, sans le côté glauque, la série étant un mélange très habile de drame adolescent, de relations sociales, d'humour et d'une pointe de surnaturel.
Les auteurs savent parfaitement équilibrer les différents facettes de leur création, en mêlant divers développement dans un seul et même épisode.
Une grande mention au casting, avec chaque jeune acteur sachant interpréter ces ados dans chaque situation, avec toujours cette justesse du ton, cette liberté, cette empathie. Chapeau bas à Sophia Lillis qui incarne notre héroïne atypique et profonde outsider dans tout sa complexité, ses émois, et son humanité.
Je crie haut et fort au génie de cette petite série, qui me rappelle, mais dans un genre plus adulte et cynique, l'excellente Fleabag.