Léa, 16 ans, vit avec ses deux parents, son frère très proche en âge et une petite soeur encore en primaire : une famille heureuse et unie (que complète la grand-mère maternelle, pas franchement "Mamie confitures" - plutôt refusant de vieillir et prête à couvrir tous les écarts de Léa). Ils vivent dans un joli pavillon, en banlieue résidentielle, non loin de Paris.
La jeune fille a deux meilleures amies, du même monde qu'elle, et un petit ami, camarade de lycée. Mais ce bel équilibre se fissure, quand une fille plus âgée, de son cours de danse (du genre que l'on peut voir dans les "clips"), la débauche un soir, et l'introduit dans le monde frelaté de la nuit, de la vie facile, de l'alcool et des drogues
, en lui présentant des rappeurs (dont son cousin, au look de JoeyStarr, et un des "potes" de celui-ci, Nico, 26 ans et un physique de taliban : cheveux dans le dos, oeil charbonneux et barbe - qui fascine illico l'ado romantique)
. Dès lors, le "plan de carrière" de la bonne élève vire du tout au tout : la voilà "Fugueuse" à répétition,
pour rejoindre son Roméo - et bientôt prostituée pour remonter les finances de ce dernier, qui galère un peu pour sortir son premier disque.
On imagine sans peine que Papa (Michaël Youn) et Maman (Sylvie Testud) vont y trouver à redire...
TF1 livre ici une énième série adaptée d'une télé étrangère (le Québec, à nouveau sollicité), en 6 épisodes (au format réglementaire de la bonne cinquantaine de minutes, l'unité).
Et là, l'ensemble visionné (en AP sur Salto), force est de déplorer que ce soit si long ! Pendant 5 épisodes, pratiquement (si l'on excepte le petit moment nécessaire d'exposition), ce sera de l'écriture de remplissage (que de passages, en particulier, de gesticulations - pardon de "danse", et de bastringue - pardon de "musique", ou encore bien trop de passages complaisants
pour montrer la mercantilisation de la vie de la jeune fille, de client en client,
trop de personnages secondaires inutiles...), et de la réalisation de bazar.
On sauvera le dernier épisode (
de la "vente" par Roméo de sa Juliette à un maquereau de l'Est opérant en Belgique, terre d'élection des maisons de dressage et d'abattage, au procès des abuseurs de Léa)
- on peut le voir seul, et seul, il a une certaine tenue. La note, modeste, vaut pour le tout, remonté in extremis par un "6" intéressant. Mais pâtissant bien sûr des "1 à 5", inintéressants, comme indiqué supra !