Marianne est née d’après deux envies du créateur Samuel Bodin. Tout d’abord, la série lui a été inspirée par un cauchemar récurrent qu’il faisait plus jeune. "Je rêvais qu'une sorcière, qui n'avait pas de nom, me courrait après. La seule chose, c'est que si je lui demandais son nom, elle devait le dire. Si je lui demandais de partir, elle devait le faire. Ce n'était pas très effrayant en soi, mais ça m'a hanté pendant un certain temps et ça s'est arrêté quand j'ai commencé à regarder des films d'horreur. Donc j'avais envie d'écrire une histoire là-dessus depuis longtemps.", a-t-il révélé à Première. L’autre point de départ du créateur a été le désir d’explorer une confrontation entre deux personnages féminins forts.
Victoire Du Bois, qui incarne Emma, obtient enfin un rôle de premier plan après plusieurs apparitions au cinéma notamment dans Malavita, Mal de pierres et Call Me By Your Name. La comédienne en herbe a immédiatement convaincu Samuel Bodin lors de son audition. "On a fait un grand casting, on a vu beaucoup de monde. Dès qu’on a vu Victoire, il s’est passé quelque chose. Son sens de l’humour et son ancrage m’ont plu tout de suite.", a raconté le créateur lors d’un podcast d’AlloCiné.
Le look androgyne et gothique du personnage d’Emma évoque notamment celui de l’héroïne de Millénium. La référence de Samuel Bodin en la matière est Tank Girl, protagoniste d’une série de bandes dessinées britanniques dont le style est influencé par la vague punk.
Samuel Bodin a révélé que le personnage le plus difficile à trouver lors du casting était celui de Madame Daugeron. "C’était périlleux. On s’est dit que si on ne trouvait pas Madame Daugeron, rien n’allait marcher.", a-t-il expliqué au podcast d’AlloCiné. Heureusement, le créateur est tombé sur l’interprète idéale en la personne de Mireille Herbstmeyer, plus connue au théâtre, dont il ne cesse de célébrer les louanges : "Une fois qu'elle s'est mise le personnage dans la poche, elle m'a mené par le bout du nez !", a-t-il confié à Première.
Parmi ses références dans le genre de l’horreur, Samuel Bodin cite notamment L’Exorciste, The Shining pour son humour, ainsi que la technique de James Wan dans Insidious et The Conjuring. Par ailleurs, dans d’autres registres, le créateur s’est inspiré des westerns de Sergio Leone dont il est fan, et du cinéma de Wes Anderson pour la relation entre les personnages à un univers déconnecté de la réalité.