Une grosse machinerie télévisuelle hollywoodienne, à x scénaristes, x producteurs, x réalisateurs.... Soit une bâtisse de style colonial espagnol (trop grande, et plutôt moche) dans quelque banlieue résidentielle californienne. Théâtre de morts violentes, des années 60 à aujourd'hui - circonstance peu propice à un changement rapide de propriétaires, mais si... romanesque... On suit l'affaire de l'ère Kennedy au mandat Trump, en passant par les années Reagan. 3 époques donc, 3 couples, une seule maison. L'épouse n°1 est femme au foyer, la n°2 mondaine et rentière ( c'est son 3e mariage) et la dernière, avocate, toutes fin de trentaine/milieu de quarantaine. Comme les scénaristes n'ont voulu oublier personne, la première est d'origine européenne, la deuxième chinoise et la dernière noire. La "diversité" réglementaire se limitant aux femmes - les conjoints sont tous blancs (un WASP de base, un Anglais, un Juif). Autre point commun : tous sont infidèles -
le 2e étant homo (et sidéen), et le dernier couple étant en fait un "trouple" à 2 femmes (trouble - et à l'essai).
On y ajoute l'épouse 2
en "cougar"
- et l'on voit que les auteurs de "Why Women kill" (chronique de moeurs...) ont pris soin de cocher toutes les cases de la "modernité", avec une roublardise certaine... "Pourquoi les femmes tuent-elles ?" : pour se venger, par compassion, pour se défendre.... De toute façon, par nécessité : dans tous les cas, parce que leurs maris les ont trompées ! C'est un tantinet longuet (10 épisodes), mais cela se laisse voir, grâce au parti pris rafraîchissant quasi cartoonesque de la mise en scène, et à la distribution convaincante (Lucy Liu surtout, mais pas que.. figures secondaires comprises). Le "concepteur" en chef de la série est le même que celui des "DHW", Marc Cherry - n'ayant pas vu cet opus-là, ne peux comparer... Ceux qui le font étant partagés - entre le "beaucoup moins bien" et le "aussi bien"....