Intéressant et intriguant, ce premier épisode à l'ambiance crépusculaire donne un ton éminemment grave à cette nouvelle série.Le personnage principal est J-Luc Picard, un des capitaines emblématiques de l'univers Star Trek, qui semble couler une retraite heureuse, titré amiral et resté célibataire, dans sa jolie maison en pleine nature.Je n'ai pas bien compris si le couple de vulcains qui partage son logis, qu'on voit dès le début, est un duo de journalistes ou d'employés. Evidemment, ce calme apparent vole rapidement en éclat.. On avait déjà à se mettre sous la dent l'intéressant et dramatique Star Trek Discovery, déjà assez sombre dans son propos mais qui gardait l'argument historique de la série, les voyages stellaires ; ici, dans ce premier épisode
on tacle un Starfleet loin d'être idyllique qui, dès le début, annonce la couleur. Bon, on le savait depuis un moment que Starfleet avait des squelettes dans son placard, mais là ils ont adopté une solution radicales : des synthétiques ont commis des horreurs, donc on interdit leur fabrication, cela malgré le sacrifice héroïque de THE ultimate synthétique, Data pour ne pas le nommer. Au passage, on se demande ce que sont devenus les autres synthétiques en circulation... détruits vraisemblablement.
Cet épisode fait le lien, vingt ans après,avec l'intrigue de "Némésis", film de 2002(de mon humble point de vue, oubliable). Il a son quota de vulcains et de romuliens dès le premier épisode,l'histoire démarrant par le biais de
l'arrrivée d'une jeune femme fuyarde et pleine de questions, qui débarque dans la tranquille retraite de Picard au milieu de ses champs cultivés, lequel a nommé son brave toutou "numéro 1"(nostalgie quand tu nous tiens).
L'horizon d'attente est intéressant, bien que
la jeune femme débarque chez Picard parce qu'elle a rêvé de lui (c'est un peu la grosse ficelle pour mettre les deux personnages en relation) ;
on peut se demander quelle place prendra l'action et quelle place prendra l'ambiance dans les prochains épisodes. Quelques personnages sont introduits autour de notre ancien capitaine français préféré. Au passage, j'ai quelques regrets de voir que dans cette nouvelle série, non plus que dans la série Discovery d'ailleurs, on n'a le plus petit clin d'oeil à l'excellente série de la fin des années 90, Deep Space Nine, avec ses bajorans, ses prophètes et ses fondateurs...(Si, à ce jour j'en relève UN dans Discovery : la section 31, le FBI/NSA de Starfleet) ; le film de 2002 les évacuait totalement au profit du casting de TNG. On passera sur les films plus récents qui sont un reboot de l'univers TNG et qui n'ont donc rien à voir avec DS9, mais j'ai la pénible l'impression que cette série et les arcs qu'elle offrait n'intéresse plus personne. Dommage.
L'argument majeur qui me pousse à voir ce premier épisode est l'acteur Patrick Stewart, très apprécié tant en J-Luc Picard que dans son autre rôle phare, celui du professeur Xavier.En cela je ne suis pas déçue. Pour le reste, l'épisode est assez réussi, la fin n
ous montre ce qui ressemble à un cube borg en construction -si ça n'en est pas un, c'est rudement bien imité. Tiens, tiens? Picard s'est après tout brièvement appelé Locutus. Démarrage réussi -mais il faut aimer les épisodes à ambiance.
J'ai lâché d'autres séries après un à trois épisodes, là j'ai bien envie d'accrocher.