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Caine78
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Critique de la série
4,0
Publiée le 13 février 2020
Troisième adaptation d'Agatha Christie en mini-série signée Sarah Phelps que je découvre, après le réussi « Dix Petits Nègres » et le plus lancinant « Témoin indésirable ». « ABC contre Poirot » se rapproche clairement plus du premier, perpétuant cette volonté de transformer les romans de la « reine du crime » en œuvres d'une profonde noirceur, en premier lieu sur la nature humaine. Si je me souvenais (vaguement) de l'intrigue principale et du coupable, c'était presque comme les redécouvrir tant Phelps a su donner amener beaucoup de changements durant plus de 150 minutes, faisant constamment preuve d'une grande personnalité dans ce récit assez machiavélique, ancré dans un solide contexte historique passé (l'invasion de la Belgique par l'Allemagne durant la SGM), souvent écrit avec beaucoup de force, notamment dans les relations qu'entretiennent les différents protagonistes. Surtout, c'est ici l'occasion de voir Hercule Poirot comme il n'avait jamais été représenté à l'écran : presque méprisé, timoré, fervent catholique, très loin de se prétention habituelle, dont spoiler: l'homosexualité est ouvertement sous-entendue , interprété avec beaucoup d'intensité par un John Malkovich retrouvé. Il est devenu difficile de faire preuve de singularité avec une auteure aussi populaire : Sarah Phelps y parvient avec un réel talent, pour ce qui est probablement la meilleure des trois adaptations signées par la BBC (avec, en prime, le somptueux « Trio op. 100 » de Franz Schubert, dont on se souviendra désormais pour une autre œuvre que le non moins somptueux « Barry Lyndon »). Une réussite.
Il fallait le talent de John Malkovich pour oser proposer de manière crédible une composition quelque peu à contre-courant de l'image traditionnelle du célèbre détective belge imaginé par Agatha Christie. Après Albert Finney, Peter Ustinov, David Suchet, Alfred Molina, Kenneth Branagh et son compatriote américain Tony Randall dans les années 1960 ("ABC contre Hercule Poirot" de Frank Tashlin en 1965), le grand acteur campe un Poirot désabusé et à l'humeur particulièrement sombre depuis qu'il s'est quasiment retiré des affaires suite à la retraite de l'inspecteur Japp (Kevin McNally) son meilleur relais au sein de Scotland Yard. Sur une idée de Sarah Phelps c'est "ABC contre Poirot", roman paru en 1936 qui a été adapté pour la BBC. Quelques libertés ont été prises pour façonner le personnage de Poirot à la mesure de John Malkovich qui n'aime rien tant que bousculer les institutions. Les rodomontades et les démonstrations publiques du pouvoir de déduction de Poirot l'immodeste laissent la place au doute et à l'introspection. L'histoire relativement connue de cette diabolique machination guidée par l'appât du gain est toujours aussi efficace et le toilettage imaginé par Sarah Phelps lui donne une tonalité des plus captivantes. Tout concourt en effet à la réussite de cette peinture au noir de l'une des enquêtes les plus célèbres de Poirot, notamment la photographie de Joel Devlin. Mais l'atout essentiel demeure naturellement John Malkovich dont l'immense stature et l'expressivité du visage lui autorisent une prestation marmoréenne tout à fait surprenante qui dénote face à celle beaucoup plus démonstrative et facétieuse de Kenneth Branagh ("Le crime de l'Orient Express" de Kenneth Branagh en 2017) à vrai dire plus traditionnelle. Une fois de plus les miniséries anglaises tracent la voie à suivre pour faire revivre les grands classiques des patrimoines littéraires nationaux.
C'est sûrement la pire adaptation d'un des meilleurs romans d'Agatha Christie bien que les deux récentes adaptations de "10 petits nègres" et de "témoin indésirable" soient aussi navrantes.
Quel intérêt ? On est bien loin de l'univers d'Agatha Christie... Malkovich pas du tout crédible en Poirot dépressif... On cherche à dépoussiérer, on sait que la formule Poirot/Christie attirera, et en fin de compte on est loin bien loin de ce qui fait le succès.
J'adore. John Malkovitch est extraordinaire L'ambiance est prenante et un peu glauque qui donne une atmosphère particulière ... L'épisode 4 est plein de surprise... Le jeune inspecteur est à la fois très british et très naïf... Tous les personnages sont pleins de nuances avec un côté sombre ... Géniale... Il me tarde de découvrir la suite
Franchement décevant : rythme trop lent, réalisation prétentieuse, choix des acteurs discutable...On a hâte que ça se termine, et le final ubuesque finit d’enterrer le tout (Poirot en curé, vraiment n’importe quoi !). Très dispensable.
Une très bonne mini-série sur l'enquête de plusieurs meurtres commis par un psychopate et mené à résoudre par Hercule Poirot , le personnage d'Agatha Christie interprété par John Malkovich investit dans son rôle avec son immense talent.
Une adaptation qui ne possède pas le mordant et la finesse des adaptations avec David Suchet, mais reste agréable pour un premier contact avec l'œuvre et l'univers d'Agatha Christie. Une adaptation en sommes passable mais pas inoubliable non plus.
Une adaptation sympa de l'un des romans d'Agatha Christie. On ressent l'atmosphère de la campagne anglaise comme si on y était, et l'histoire se suit de manière fluide, quoique un peu académique. Jusqu'à un final surprenant. Pas exceptionnel en terme d'intensité dramatique, mais en même temps c'est du Hercule Poirot, pas James Bond. L'esprit est donc respecté, et John Malkovich, certainement pas le meilleur des interprètes du personnage, fait le taf. En revanche, je n'ai pas trop aimé l'interprétation psychologique autour du passé de Poirot (quel intérêt pour l'histoire ?), mais ce n'est que mon avis.
J'ai beaucoup de mal à comprendre les bonnes notes. Qu'est-ce que c'est mauvais! Entre le jeu caricatural des acteurs - même l'habituellement excellent Malkovicth ne parvient pas ici à tirer son épingle du jeu - la mise en scène lourdement appuyée, le scénario qui torpille dès l'abord tout ce qui fait le sel du récit original, mon coeur balance.
Tout ça manque rapidement d'enjeux, et s'étire, s'étire... On s'ennuie, d'autant que l'on connaît déjà le coupable, contrairement au roman, et l'on suit ses agissements, dont on finit par se contrefoutre à force. Quant au personnage principal, Poirot, il ne porte plus que le nom du célèbre détective, avec lequel il n'a plus rien à voir. On nous fait subir un Poirot sous calmants, dont les célèbres capacités de déduction semble s'être évanouies, et que l'on dote d'un sombre passé dont on se serait bien passé...
Je l'avoue, je n'ai pas tenu jusqu'au bout - je me suis même endormi en chemin. Heureusement que la pauvre Agatha est morte, elle n'a pas eu à assister à ce massacre de son excellent roman et de son personnage.
Une daube de chez daube, Agatha Christie’s doit se retourner dans sa tombe!!! Mise en scène, dialogues, Casting, personnages, jeux d’acteurs, rien ne va, David Suchet revient vite...