Le Grand Bazar est la première création télévisée de Baya Kasmi. La créatrice, qui était passé derrière la caméra pour quelques épisodes de Fais pas ci, fais pas ça, est surtout connue pour ses long-métrages Je suis à vous tout de suite, Le Nom des gens (César du Meilleur scénario original), ou encore La Lutte des classes.
Parmi les scénaristes, on retrouve Michel Leclerc, collaborateur régulier et époux de la créatrice Baya Kasmi. Cette dernière a également retrouvé le compositeur Jérôme Bensoussan, avec lequel elle avait déjà travaillé sur Je suis à vous tout de suite et Le Nom des gens.
L’idée originale de la série est fortement inspirée par la vie de la créatrice Baya Kasmi, mariée au réalisateur et scénariste Michel Leclerc. "En un sens Le Grand Bazar est autobiographique parce qu’on est nous-même une famille mixte et recomposée. Forcément, on y a mis beaucoup de notre vécu. Durant l’écriture on a mis sur la table tout ce que nous évoquait cette famille. C’est ce qui rend les choses touchantes. Et on a bien vu, avec notre travail au cinéma, qu’en parlant de son expérience personnelle on parle finalement à plus de gens.", dévoile-t-elle au site CinéSéries.
Baya Kasmi a conçu la série en réaction à Fais pas ci, fais pas ça, qui se déroule dans un milieu bourgeois. Au contraire, Le Grand Bazar se penche sur une famille mixte et recomposée à Bagnolet. "On voulait faire une comédie familiale qui se passe en banlieue, dans un milieu plus populaire. Rien que le fait que ce soit joyeux, je trouve ça politique, en fait.", confirme Michel Leclerc au site CinéSéries. La créatrice évoque notamment la comédie italienne des années 70 comme référence. "C’était une époque où on faisait de la comédie sociale, mais sans misérabilisme.", décrit-elle.
Le casting n’a pas été très difficile. En revanche, il a été particulièrement long, notamment pour pouvoir construire une famille crédible à l’écran. "On a vu beaucoup de comédiens fantastiques, mais il faut vraiment qu’il y ait une rencontre entre un personnage et un comédien. Donc, ça prend du temps. Pour Grégory [Montel] par exemple, j’ai dû voir soixante-dix personnes avant de le trouver.", confie Baya Kasmi au site CinéSéries.
Si certains acteurs ont dû passer l’étape du casting, Lyes Salem a intégré la distribution dès le début du projet. En effet, le comédien a également participé à l’écriture de la série et Baya Kasmi l’avait en tête pour le rôle de Mohamed.
Présenté en compétition au Festival Séries Mania 2019, Le Grand Bazar a permis à Grégory Montel de décrocher le prix du Meilleur Acteur pour sa prestation dans la peau de Nicolas, jeune papa débordé.
Le comédien et humoriste Ramzy Bedia fait un caméo vocal dans la série. En effet, il interprète le bébé de Samia (Nailia Harzoune) et Nicolas (Grégory Montel) en voix-off.
D’après la réglementation française, on ne peut pas filmer de nouveaux nés avant trois mois. Or, Baya Kasmi a insisté sur ce point. En effet, le personnage de Nicolas (Grégory Montel) est maïeuticien et son propre bébé est au coeur de l’histoire. La créatrice a finalement réussi à obtenir l’autorisation de filmer de vrais nouveaux nés.
L’écriture de Baya Kasmi impliquait un rythme soutenu. "Frank Capra disait que pour une comédie il demandait aux comédiens de jouer deux fois plus vite pour pouvoir donner une impression de naturel, une impression de rythme normal.", mentionne-t-elle au site CinéSéries. Aussi, le scénario laissait peu de place à l’improvisation. "C'est extrêmement écrit, donc en lisant les dialogues et en se fiant totalement à ce qui est écrit, c'était très facile de se développer un imaginaire sur le personnage. En revanche, ce qu'on faisait de temps en temps, pour le plaisir, c'était de laisser filer les scènes. Parfois, Baya Kasmi ne coupait pas tout de suite la caméra à la fin des scènes, et de temps en temps ça donnait des choses.", a raconté la comédienne Nailia Harzoune au micro de France Inter.