Pensez ce que vous voulez. Pour moi, c'est une bonne surprise. D'accord, on est dans une gentille petite bluette à l'ancienne. Un B par moment un peu cheap, facile, grossier, peu profond, et régulièrement imparfait. Mais personnellement, j'ai trouvé cette première saison, beaucoup plus charmante et agréable, que celle de The Witcher. Même si ça n'a pas le budget CGI d'un Marvel, la mise en scène demeure très travaillé, vraiment belle et varié. Et puis l'Italie, ce cadre superbe aux milliers de ruines, et châteaux abandonnés. Voilà qui rajoute un merveilleux cachet à la direction artistique, qu'aucun décor de carton patte, ou matte painting numérique, n’arriverons jamais à égaler. Cette série est un ravissement stylé, rafraichissant, poétique et exotique. Surtout dans le catalogue de plus en plus stéréotypé de Netflix. Une savoureuse série d'exploitation de standard de genre, et d'une certaine réalité historique de la condition féminine, placé dans une interzone médiévale assez vague et fantaisiste, mêlé à un univers de quête manichéenne classique de conte de fée, mélangé à une bonne dose de dramaturgie romanesque et tragique de théâtre traditionnel. Et malgré tout, l’ensemble n'est pas dénué d'originalité. Le vieux et grand savoir faire, du cinéma de genre italien, y est peut-être pour quelque chose. J'attends une saison 2 avec une certaine impatience.