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Gérard Delteil
202 abonnés
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Critique de la série
4,5
Publiée le 1 juillet 2021
Une série très originale qui, pour être appréciée, exige d'une part de savoir dès le début qu'il s'agit d'une uchronie, dans l'esprit de Fatherland de Robert Harris et du Maître du haut château de P.K. Dick ; d'autre part de connaître au moins u peu l'histoire de la Pologne et de s'y intéressait. Elle pourra en effet paraître obscure à une partie des spectateurs. c'est peut-être ce qui explique qu'elle n'ait pas eu le retentissement et le succès qu'elle mérite. Le scénario est aussi habile que sophistiqué, les comédiens parfaits et l'ambiance glauque évoque aussi 1984 de Orwell, qui est d'ailleurs cité plusieurs fois. Sans doute y-a-t-il quelques invraisemblances, mais pas suffisamment pour gâcher ce petit bijou. On ajoutera que le réalisateur a su éviter tout manichéisme. Sans doute rend-il hommage au patriotisme polonais, et le nationalisme imprègne ce pays qui au cours de son histoire a subi la domination de l'Allemagne et de la Russie, mais toutes les factions rivales sont patriotes à leur manière. Il n'y a pas vraiment de bons et de méchants et les personnages principaux sont perdus dans ce labyrinthe étrange comme des rats de laboratoires. On notera divers clins d'oeil et un hommage à Wajda et à son film sur l'insurrection de Varsovie, quand un insurgé sort des souterrains par une trappe qui donne dans la rue. Les Polonais eux-mêmes doivent y voir bien d'autres allusions. Une réussite qui peut aussi faire penser aux films de Nolan par leur complexité à plusieurs niveaux.
Pas facile d'entrer dans cette série polonaise qui décrit un contexte politique totalitaire. Filmée essentiellement dans la pénombre, à croire que le jour ne se lève jamais dans ce pays, on assiste à des exécutions dans les bois et autres joyeusetés du même type. En fait, il manque certaines explications au début pour comprendre ce qu'est la brigade légère ou la SB pour un public non polonais. Quand on finit par cerner à peu près les buts poursuivis par les différents protagonistes ou factions, on finit par se perdre dans la conspiration qui cherche à être démêlée par le jeune Kajetan ou le flic Wieckiewicz. Globalement, c'est très moyen. Pas de seconde saison pour moi.
Enorme première saison ! Les petits clins d'oeil à 1984 de G.O. dont la série s'inspire en partie (on éludera ici le contrôle psychologique des masses), l'ambiance policier avec cette "milice publique" sans réelle pouvoir contre une police secrète (bras armée du Parti) toute puissante et des militaires projetant spoiler: un coup d'état aux conséquences géopolitiques importantes en cette période de guerre froide.
Série abstruse dans laquelle on apprend que le jour ne se lève jamais en Pologne ou que les gens n'y vivent que la nuit. Ce systématisme dans le tournage de nuit ou en pénombre, c'est oublier bien vite que cela ne rend rien à la TV, or (sauf erreur de ma part) toutes ces séries sont prévues pour petit écran ... Bon, cela simplifie le jeu d'acteur puisqu'on ne voit pas leurs expressions faciales, facile ! Dommage le sujet aurait pu être intéressant sauf que ... les diverses intrigues sont tellement confuses que même les scénaristes s'y sont perdus ! Pour penser à "1984" en visionnant cette série, il faut certainement ne pas avoir lu George Orwell… On se rapproche effectivement plus du "Fatherland" de Robert Harris (seul roman vraiment lisible de cet auteur) !
C'est long, lent, l'intrigue résumée en 3 mots, les dialogues indigents, creux, évasifs. On ne comprend rien, et à la fin on s'aperçoit qu'il n'y a rien à comprendre. Une bade de "rebelles" très imprudents au fonctionnement énigmatique se fait ratiboiser par une police pas vraiment secrète au ordres de ...ça on sait pas. Les morts ne le sont pas vraiment, les traitres ont des gueules de traitres, USA, Russie, Israël, Vietnam, Irak, tout est évoqué superficiellement dans un galimatias débile. Les acteurs ont un seul registre: le mutisme songeur et grandiose.
Série d'un abord un peu difficile au départ mais qui devient captivante au bout de 2 épisodes. 1983 se passe en fait en 2003, vingt ans après qu'une série d'attentats meurtriers aient abouti à maintenir la Pologne hors de la chute du rideau de fer. Le pays est dirigé par un parti nationaliste et post communiste soutenu par l'Eglise. Dans cette uchronie, on assiste à une lutte de pouvoir, avec complots et trahisons, entre le Parti, la milice (la police), les services secrets et l'armée. Ajoutons en outre un réseau de jeunes dissidents qui veulent renverser tout ce système, mais dont ne comprendra pas au début leurs buts réels. Original. A ne pas manquer pour l'ambiance très orwelienne de cette uchronie parfaitement mise en scène.
1983 est une de ces idées que tous les auteurs de fiction rêvent d'avoir et surtout de dérouler jusqu'au bout. L'ambiance "métier de seigneur " des films sur la guerre froide est parfaitement rendue ( le chef d'état major polonais est top) avec une introduction très subtile des technologies de l'an 2000. On pense à Orwell et son 1984. On pense au livre "Faterland" qui imaginait que Hitler avait gagné la seconde guerre mondiale et que le génocide n'avait jamais été découvert. Avec la aussi un inspecteur mal noté. Et en plus le plaisir de découvrir une série polonaise et cette langue magnifique. Acteurs parfaits, textes au cordeau, dimension intime bien incrustée dans le thriller politique. La promesse est tenue jusqu'au bout. Petit plus : la Pologne présentée comme une grande puissance, ce qu'elle fut jadis. Le jeune avocat qui se retourne progressivement contre l'élite communiste criminelle fait un peu penser à Macron. Ceux qui aimeront adoreront.
Franchement j’ai adoré à conseiller pour tout ceux qui sont friands de se plonger dans ce genre de série sur thème magouilles politiques et vas y que je t’endors en fait diviser pour mieux régner �😇