Et bien, c'est très convenu de forme comme de fond. Au rythme posé mais prenant. Relativement sobre, et classique aux standards des années 2000/2010, genre Desperate Housewife en moins soap burlesque. Et pourtant amusant, frais, et très bien écrit et produit. Même si ce n'est pas transcendant ou remarquable non plus. Et surtout, c'est beaucoup moins comique et léger, que ce à quoi je m'attendais. Par contre, c'est aussi beaucoup plus fin, profond, cathartique, cynique et subtile, que prévu. Une histoire d'amitié féminine bâtit sur un mensonge, dont l’issue tragique ne peut, à première vue, qu'être inévitable. Un faux prétexte de thriller/stalker/polar surréaliste, sans véritable gros mystère, qui navigue très gentiment entre le dark et le malaise. Pour finalement déboucher plus franchement, sur une chaleureuse série girly MILF en pleine introspection existentielle. Mais aussi, en pleine régression adolescente de la quarantaine, plutôt jouissive. Et avec un petit sous texte sur la condition féminine. Je savais à quel point Christina Applegate, pouvait être à la fois charmante et talentueuse. Mais depuis la fin de Freaks And Geeks, j'avais oublié combien Linda Cardellini pouvait l'être aussi. Une série qui ne va rien révolutionner du tout. Mais un pseudo drama de bonne qualité, qui est très agréable, tendre, attachant, touchant, et distrayant. Un exercice de style et de genre, réussi haut la main. Une saison d’approximativement 5 petites heures, qui passeront comme une lettre à la poste, non sans quelques rares et légères petites longueurs d'étirement, tout à fait supportables.