Une histoire pleine de bruit et de fureur ? A vrai dire une histoire pleine de peurs, de lâchetés, de violence, d'égoïsme, de tromperies, d'arbitraire, de désespoir, de soupçons, de dominations, d'immoralité, de corruption et on pourrait continuer …
L'histoire ? C'est « ce qu'est vivre aujourd'hui en Russie». Un personnage déclare comme s'il s'agissait d'un dérisoire dernier recours «je vais écrire à Poutine»
L'idéal n'existe plus dans la pensée, la morale n'existe plus dans les esprits, la culture n'existe plus dans la société, ni l'Histoire dans les mémoires. Vivre c'est vivre au jour le jour en bricolant ce qui peut faire survivre.
La vertu est un oripeau pour dissimuler le vice, la candeur se métamorphose en cynisme et l'innocence en calcul sordide. Le seul personnage qui fait appel à un principe moral est martyrisé jusqu'à ce qu'il abdique lui aussi.
Le Pouvoir est une entité maléfique incarnée par des hommes redoutables, hors de toute référence à la loi, au service d'une puissance maléfique dont on ignore la source.
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Bien sûr c'est une fiction, c'est imaginé, c'est du «comme si c'était vrai», ce n'est pas vrai, c'est une histoire.
Oui, mais sous cette Russie fantasmée, quelles «réalités» se dissimulent ?
Dans quelle mesure le regard singulier désespéré de cet auteur reflète ce que voit et vit un peuple ?