Il faut d'abord s'attarder un instant sur le titre de la série, qui reprend celui du roman ici adapté : "The Undoing".
Ce mot anglais est polysémique, et opter pour une des traductions possibles en français serait de parti pris ! Car l'affaire est subtile. Les Québécois ont décidé de ne pas traduire, avec un "Les premières Impressions", énigmatique et ambigu.
TF1 diffuse en gardant le titre original. J'aurais envie, pour ma part, de suggérer un "Faire et défaire"...
Ceci posé, que penser de ces 6 épisodes (le Dr Jonathan Fraser, oncologue pédiatrique anglais, est marié et apparemment heureux de l'être, avec le Dr Grace Rheinhart, psychothérapeute WASP - dont postérité, Henry, 12 ans - mais ce n'est pas une série "médicale", mais une étude de moeurs, se greffant sur un crime sordide, dans un New-York bien filmé) ?
Pas mal de longueurs, redondances, voire "ventres mous". Étais décidée à noter bas, quand le dernier épisode m'a saisie. D'abord parce que Hugh Grant y livre enfin une excellente prestation
(en "Dr Fraser et Mr Hyde").
Aussi parce que les (bonnes) fictions "de tribunal", cela m'a toujours intéressée - et là, le "twist" de procédure est magnifique, en apothéose. Vous jugerez s'il faut être emballé(e), et jusques où !
Net bémol : Nicole Kidman (l'épouse qui doute). Au jeu raide, autant que son visage botoxé et ses baguettes de tambour, que l'on devine sous les fausses frisettes.
Outre HG, et pour compenser, un excellent Donald Sutherland en père de Grace - dans un rôle secondaire, malheureusement.