Si le scénario éveille parfois la curiosité, les ressorts dramatiques peu crédibles ne manquent pas. Comme ces trafiquants qui traînent à détaler quand ils sont découverts, des ordres assassins donnés à de féroces hommes de main armés jusqu’aux dents, qui pourtant ne tuent qu’à moitié, une policière doublement victime, mais plus que jamais magnanime, des adeptes d’un culte secret dont on comprend peu l’objectif, un cancéreux dont la bonne forme physique fluctue selon les circonstances du moment, et un dénouement très cliché. En plus de ces incongruités, Omri Givon multiplie les maladresses. En étirant exagérément certaines scènes, l’émotion qu’il veut susciter disparaît pour laisser place à un pathétisme pesant. En outre, le réalisateur Israélien choisit une structure narrative très lente, et dont l’aspect haché vient des fréquents flashbacks spasmodiques. Résultat, on passe le plus clair de la saison à s’ennuyer comme des rats morts. Si le roman n’est pas inintéressant, ce n’est en tout cas pas la série Israélienne la plus réussie.